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 La littérature féminine en Algérie

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MessageSujet: La littérature féminine en Algérie   La littérature féminine en Algérie EmptyLun 8 Nov - 0:08

C'est à la lecture d'un message de notre ami Jameljean, que j'ai eu l'idée de ce fil.

Quel est votre avis sur la littérature féminine algérienne ? Existe t-il d'abord une littérature "féminine" ? Le genre influe t-il sur l'écriture littéraire ? Pourquoi ne parle t-on d'enseignement féminin ou de médecine féminine dans ce cas, ou, mieux, de peinture ou de musique féminine ?

C'est Zhor Ounissi, ancienne ministre, qui fut élève de Ben Badis et dont la famille fut proche des milieux culturels de Constantine, qui sera la première écrivaine en langue arabe, elle fut précédée par trois écrivaines en langue française, Marguerite Taos Amrouche, Djemila Debeche et bien-sûr Assia Djebbar qui comptera parmi les fondateurs de la littérature moderne algérienne.

Par ailleurs il faut remarquer qu'il n y avait pas d'écrivains d'envergure femmes, à ma connaissance, parmi les écrivains français d'Algérie.

Aujourd'hui, Ahlem Mostghanemi (établi au Liban avec son mari Georges El Rassi), Maissa Bey (établie en France), Zineb Laouedj et beaucoup d'autres font la joie littéraire de beaucoup de lecteurs.
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MessageSujet: Re: La littérature féminine en Algérie   La littérature féminine en Algérie EmptyLun 8 Nov - 0:41

Une réflexion interessante concernant le sujet trouvée sur un blog :
http://djoussouriat.unblog.fr/2009/05/

Littérature : Plumes au féminin
Par : Boudjadi Allaoua

Evoquer une ‘'expression littéraire féminine'', c'est accepter au préalable de se heurter à la problématique d'une définition de celle-ci comme s'il pouvait exister un cinéma féminin, un théâtre féminin… et ainsi de suite.

La difficulté d'une telle démarche n'est pas seulement d'ordre méthodologique et étymologique, mais elle réside surtout dans ces éléments constitutifs qui doivent ou devraient donner à cette littérature une saveur qui renseigne sur sa nature en la rendant prévisible, du moins probable. ‘'La hutte de l'oncle Sam'' de Virginia Wolf, ‘'Crime sur le Nil'' d'Agatha Christie, ou n'importe quel écrit de Simone de Beauvoir et des sœurs Brontë, pour ne citer que ces écrivaines célèbres, peuvent-ils renseigner sur leurs auteurs féminins? Le plus féminin des ouvrages ayant célébré la féminité, Madame Bovary en l'occurrence, n'était-il pas le produit d'une ‘'plume masculine'' ?

Les noms de Taous Amrouche, pionnière de la littérature algérienne d'expression française et celui de Assia Djebar, plusieurs fois nominée au prix Nobel et tout récemment membre de l'académie française, ont trôné longtemps et trônent encore sur la ''littérature féminine'' algérienne. Originaires toutes deux de la Kabylie, Ighil Ali (Bougie) et Chenoua (Chechell), elles seront rejointes après l'indépendance par toute une pléiade d'écrivaines dans tous les genres ; Djamila Debeche, Myriam Ben, Leila Aouchat. D'une façon générale, la littérature de la première génération d'écrivaines, exclusivement francophone, était libertaire, revendicatrice et protestataire. ''Ecrire est une mise à nu. L'autocensure bride, et l'écriture féminine n'ose pas aller au-delà d'elle-même'', notera la critique. Cette remarque s'applique on ne peut mieux à la ‘'littérature féminine'' d'expression arabe, une littérature qui a émergé après l'indépendance et semble avoir fleuri un moment donné loin des regards indiscrets des critiques, ce qui fait d'elle d'ailleurs une littérature quasi clandestine.

La première impression qui s'impose est l'indigence qui caractérise la scène littéraire féminine en arabe. C'est à peine si on peut compter les écrivaines sur les doits d'une seule main, avec de surcroît moins d'audience que leurs consoeurs francophones. Beaucoup ont complètement évacué la scène. La Mort de Zoulikha Saoudi aux années soixante dix à la fleur de l'âge avait privé la scène littéraire arabophone d'une plume prometteuse. D'autres se sont peu à peu effacées au point où il n'en subsistent que quelques unes. Etre femme, c'est déjà un fardeau en soi. Etre femme doublée d'écrivaine, signifie une lutte continue sur le double plan de l'affirmation identitaire et de l'expression de cette revendication. Issue de milieu social souvent modeste ou carrément rétrograde, elle peut avoir la permission d'écrire, mais jamais le droit de s'assumer pleinement en donnant libre cour à son imagination créative et à l'expression plénière de ses sentiments. ‘'Nos écrits sont comme ces messages mis dans une bouteille et jetés à la mer et dont l'auteur n'aurait pas envoyés s'il était totalement gagné par le désespoir'', écrivait la libanaise Houda Barakat.

Le témoignage de Zennir Djamila, une nouvelliste de Skikda qui avait rempli un certain temps la scène littéraire féminine, revêt ici tout son sens :''Je m'étais mise à écrire sans jamais oser montrer mes écrits aux autres. L'oppression vient de la famille et gagne la société qui reste foncièrement tribale. Elle se met à exercer une oppression encore plus sournoise : elle se désintéresse totalement de ce que tu écris (comme femme) le considérant comme jeu prohibé''. Meriem Younes, nouvelliste, abonde dans le même sujet :''Dans cette très belle ville qui est Jijel, mon chemin était fait d'épines et d'obstacles. Les racontas et les allégations à mon égard allaient bon train dés le moment où mon nom apparaissait dans la presse''.

La poétesse Zineb La'aouedj condamne sans équivoque cette même société, championne de la répression de la femme: ''Une société qui croule sous le poids des traditions archaïques, et d'un lourd héritage fait d'injustice et de pensée féodale, une société qui piétine les femmes innocentes''. Elle juge la littéraire féminine sans complaisance également : ''On ne trouve pas dans cette littérature la prise de conscience relative à la nature de l'oppression exercée sur la femme qui est fondamentalement sociologique et dont les origines remontent assez loin dans le passé. La répartition des tâches dans les sociétés féodales avait dépossédé la femme de son rôle productif pour la transformer en une figurine dans la galerie de la féodalité. Elle est devenue désormais un moyen de distraction, une source de jouissance et une génitrice''.

Pour Fadhéla Farouk, une jeune romancière de Arris, ''Si nous excluons Z'hour ouanissi et Ahlem Moustaghanmi de la catégorie des écrivaines laborieuses eu regard à leur situation sociale (…), les autres écrivaines sont la plupart du temps des mères de famille même si elles exercent un métier, ce qui d'ailleurs n'est pas pour alléger de leur fardeau. Dans ce cas de figure, l'acte d'écrire ne fera que renforcer leur sentiment d'isolement en même temps qu'elles demeurent claustrées dans un milieux renfermé composés de femmes analphabètes et au niveau culturel modeste''.

La production littéraire féminine était dominée jusqu'à une date très récente par les deux genres qui semblent convenir le mieux à l'écrivaine algérienne, à savoir la nouvelle et la poésie. Jusqu'aux années 1990, hormis les œuvres de la défunte Zoulikha, encore éparpillées entre plusieurs publications de l'époque, un seul nom a régné sur le ''roman féminin'', celui de Zhor Ounissi, auteur de ''Journal d'une institutrice''. Ce premier roman de Ounissi apparaissait beaucoup plus comme un journal autobiographique trop conventionnel et regorgeant de références à la ''révolution nationale'' qu'un texte romanesque. Son deuxième roman ''Loundja Wa Lghoul'' (La belle et la bête) paru en 1993, tout comme le précédent, n'arrivait pas à se libérer des limites qu'elle s'était imposée du fait de sa relation à la politique et au système (députée et plusieurs fois ministre). Ahlam Mosteghanemi, très connue actuellement sur la scène littéraire arabe, cassera la baraque avec ''Dhakirat el Jassad'' (Mémoire du corps), un roman audacieux publié à Beyrouth. Ahlam fait recours aux mêmes ingrédients utilisés jadis par la libanaise Ghada Samman pour concocter une œuvre provocatrice au verbe agressif. Ce n'est pas la femme dont il faudrait libérer, mais c'est le mâle qu'il faudrait plutôt soustraire aux fantasmes du sexe et aux peurs maladives de la femme, disait la romancière libanaise.

Le premier recueil de poésie de Ahlam ''Au havre des jours'', bien qu'il ne soit pas le premier recueil féminin publié en Algérie puisqu'il avait été précédé de celui de Mabrouka Boussaha en 1969 qui était intitulé ''Bourgerons'', sera suivi par ''Ecriture nue''. Ces deux recueils, publiés à Beyrouth en 72 et 76, mettaient en exergue le problème de la démocratie, de la répression de la femme et de l'amour contrarié. Une thématique rendue dans un style imagé et foulant au pied des conventions élevées au rang du sacré par des gens indigents et miséreux trop satisfait de leur ordre de valeurs déshumanisé pour s'apercevoir de l'immoralité de leur morale. Il va sans dire que le milieu puritain algérien, que ce soit du temps des SNED et ENAL ou, même, de nos jours, avec une censure instituée en système et une fausse pudeur frôlant l'hypocrisie, n'est pas pour accueillir de telles œuvres.



Arpentant les sentiers balisés par son aîné et néanmoins model, Ahlam, la jeune romancière ambitieuse Fadhéla Farouk quittera Constantine où elle avait exercé le métier de journaliste quelque temps, pour aller s'installer à Beyrouth, tout comme son idole. Elle publiera ''Le P de la pudeur'' et ''La découverte de la jouissance'', deux romans au vitriol que des critiques ont trouvé ''pleins de sexe jusqu'à la nausée''. L'auteur justifie cependant sa démarche par ''la présence quasi obsessionnelle du sexe dans la vie avec, concernant les sociétés arriérées dont nous faisons partie, cette propension à la fourberie et à dissimuler nos passions et nos désirs''. ''Si le sexe était outrancier, une souillure et un mal, que les mâles cessent donc de le pratiquer en dehors des relations conjugales au lieu de venir nous dire leur morale de mauvais alois'', avait elle lancé à l'adresse de ses détracteurs.

Tout comme la chanson Raî, qui a fait et continue à faire la renommée de l'Algérie, le ‘'roman féminin'' algérien, celui qui ose dire des choses, est en passe de prendre, lui aussi, le chemin de l'exile.
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