MÈRE PATRIE

MÈRE PATRIE
Jeunes dites-vous
Oh ! Cette jeunesse
Qui me fait honte
Et qui me blesse
Qui se cache pour mourir
Dans la mer
Ils ont fait leur choix
J’ai fait le mien
J’aime mes enfants la ou qu’ils soient
Je suis mère patrie
Je vous en veux
Mais je vous aime
Vous préférez la mer
Je préfère mes enfants
Qu’ils me regardent
Qu’ils m’entendent
Quand je crie
Quand
Quand je chuchote
J’aime mes enfants
Ils aiment la mer et les requins
Le beau soleil qu’ils ne connaissent pas
Ils sont aveugles
L’argent est méchant
Mais j’aime mes enfants
Je les aime quand meme
Je leur ouvre les bras
Ils me tournent le dos
Enfants ingrats
Mais je les aime
Mes belles collines
Et mes richesses
La bouche sèche
Mais je les aime
Je les aime quand même
J’ai fait mon choix j’adore me enfants
Canots de la mort
Tant de chagrins
Mais ils ont tort
La vie est belle
Meilleure que celle…
Prendre le canot vers Milano
Mon cœur est grand
Pour mes enfants
Sur les collines et les falaises
Années de braises
Dans l’oasis et le désert
La mère pleure
Pleure ses enfants
Enfants ingrats
Ils l’ont trahie
Ils l’ont laissée
Ils l’ont blessée
Mais je les aime petits enfants

Je ne suis pas d'accord avec toi Zwina sur ce que tu viens d'avancer
Personne ne souhaite quitter son pays et affronter la mort si ce n'est que pour fuir l'injustice et le mépris !

Et bien chère Zwina je donne un écho à votre poème en guise de votre ressenti-poème qui relève de votre inquiétude quant à l'avenir de nos enfants, ici et ailleurs:


L'Algérie t'aime


Je te confie la clé de ma ville, de mon temps

Pénètre invisible, silencieux mais présent

Foule ma terre, mes prés et mes jardins fleuris

Je te serre contre moi, je suis ta mère l’Algérie

Goutte mes fruits juteux, bois l' eau de source

Pénètre ma vie à petits pas feutrés en douce

Traverse mes rires, mes youyous, mon souffle

Mes pistes sinueuses, la mer bleue en cours

Glisse sur mes terrains, escalade mes monts.

Traverse Le blanc de l'Algérie ni peur, ni pont

Traverse ta ville, ta maison où l'on t'a vu naître

Tu aurais pu vivre, rester au pays de tes ancêtres.

Je t'aime mon tendre enfant, ne sais pas feindre

Essuies tes larmes, je ne veux pas que tu pleures

J'ai gardé ma terre avec l'amour de ton cœur

Ici ou là bas ? Les âmes s'aiment et s'enlacent

Sur les dunes du désert d'amour s'embrassent

J'empreinte tes yeux bleus pour te laisser voir

Le soleil de l'Algérie effaçant ton amertume noire.

Fialyne le10/04/2007

Extrait de mon livre 'Sous les jasmins'

MERCI Fialyne

merci beaucoup mes amies..
j'ai beaucoup aimé votre poème Fyaline mais je ne suis qu"amatrice
merci encore

Le traitement du sujet est très original, marquant même. Certaines images sont exceptionnelles, "l'argent est méchant" est un sommet. Merci encore Zwina.