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 Petite rétrospective de la bande dessinée algérienne

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MessageSujet: Petite rétrospective de la bande dessinée algérienne   Petite rétrospective de la bande dessinée algérienne EmptySam 5 Nov - 21:51

En Algerie, la bande dessinée célèbre désormais plus de quarante années d’existence. En fait, son histoire a commencé peu après l’indépendance du pays et de façon épisodique, par une première parution, dans l’hebdomadaire Algérie actualité, de la bande dessinée du doyen Mohamed Aram, Naâr, une sirène à Sidi-Ferruch. Elle est suivie de la B.D. de Menouar Merabtene dit Slim, d’après une idée du cinéaste Merzak Allouache, Moustache et les Belgacem, que publie encore l’hebdomadaire de langue française Algérie actualité. Les bandes dessinées de Rachid Aït Kaci, Tchipaze, de Mohamed Bouslah, Krikech, de Nour Eddine Hiahemzizou, Zach, ainsi que de Mohamed Mazari, Tchalabi…

En 1969, le quotidien en langue française El Moudjahid publie une nouvelle bande dessinée de Slim « Zid ya Bouzid ». Les héros de cette BD,« Bouzid et Zina », deviendront célèbres à l’instar de « Richa » le fameux personnage crée par Mansour Amouri un des plus talentueux auteurs algériens qui alterne le dessin de style humoristique ou réaliste avec une facilité et une maîtrise rare.

Mais la merveilleuse aventure de la bande dessinée algérienne débute en 1969 par la réalisation du premier illustré algérien, M’Quidech, du nom d’un célèbre personnage de la tradition populaire algérienne qu’édite la Société nationale d’édition et de diffusion, la SNED. En fait, ce projet mûrissait depuis 1967 dans la tête du Directeur du service édition de la SNED : Abderrahmane Madoui. Après deux années de travail, le premier numéro de M’Quidech paraît en février 1969.

M’Quidech, dont le succès est immédiat, est réalisé par une bande de gamins dont la moyenne d’âge n’excède pas seize ans. Il permet l’éclosion de nombreux jeunes talents tels que Amouri, Melouah, Tenani, Aïder, Assari, Guerroui, Tidadini, Zeghidour, Rahmoune, Hebrih, Aït Hammoudi, Ferhat, Taïbi, Riad, Beghdadli, Oulmane, Khiari… et l’affirmation d’auteurs expérimentés comme Haroun, Aram, Mazari, Slim, Bouslah… toute l’équipe est encadré par le talentueux et expérimenté dessinateur Georges Abranche Texeira dit Kapitia, un réfugié politique angolais, qui inculque les règles d’or de la bande dessinée aux artistes en herbe. Quant aux techniques de découpage, elles sont enseignées par le cinéaste Lamine Merbah, longtemps rédacteur en chef de cette revue et lui même formé à la fameuse école de cinéma de Pologne. Celle qui a révélé les Roman Polanski, Andrej Wajda et bien d’autres metteurs en scènes de renom.


Ce nouveau titre intervient comme une sorte de libération et propose une alternative nationale aux nombreux illustrés étrangers. M’Quidech n’éprouve, dès lors, aucune difficulté à se frayer un chemin parmi les «Zembla, Akim, Kit Carson, Miki le ranger, Superman» et autres dont le message qu’ils véhiculent est loin d’être neutre. L’histoire du bon et du méchant, de l’image de l’Arabe au nez crochu, fourbe, toujours prêt à poignarder dans le dos, du petit arabe insupportable (Tintin au pays de l’or noir) reviennent comme un leitmotiv. A chaque aventure correspond une morale, insistant énormément sur l’invincibilité de l’américain, un grand blond aux muscles d’acier. Au service de la veuve et de l’orphelin, des nations opprimées, le héros positif US protège aussi la planète des invasions extraterrestres invitant ainsi le lecteur de B.D à méditer sur le caractère sérieux, irréversible et imminent d’une guerre nucléaire.

Mais quels arguments opposer à cette invasion culturelle quand les seuls dessinateurs que l?Algérie possède n’ont aucune considération de la part des autorités du pays et sont de surcroît très mal rémunérés. Le peu d’argent que la SNED leur consent part en achat de matériel de dessin ou en documentation. Leur seul plaisir est de voir leurs noms en bas de pages du périodique.

L’équipe de M’Quidech éclate. Melouah quitte l’Algérie pour le Danemark, où il y effectue des études artistiques. Il est suivi par Slimane Zeghidour, qui s’installe à Paris et accomplit une brillante carrière d’écrivain et de journaliste. Ferhat et Tidadini émigrent également en France. En 1974 la revue cesse de paraître.

Certains changent d’activité à l’instar de Hebrih, qui s’essaie sans succès dans l’élevage de volaille et puis dans l’imprimerie, après avoir encore échoué dans les travaux publics. Quant au reste de l’équipe, faute de mieux, il demeure à la S.N.E.D. et persiste en ressuscitant, en 1978, le journal et le maintiennent, pas pour très longtemps, sous perfusion. La nouvelle formule, en langue Arabe exclusivement, est loin d’égaler et de remplacer, dans le cœur des lecteurs, la version originale.

L’expérience de M’Quidech sera suivie par d’autres périodiques au destin éphémère tels que : M’Cid, Jeunesse et Action, Ibtacim, Tarik, Pango, Album, Fantasia, Boa, Tim, Scorpion…

Durant les années quatre-vingt, l’ENAL, entreprise publique issue de la restructuration de la SNED, publie de nombreux albums et permet à des auteurs aux grandes potentialités artistiques ? Masmoudi, Malek, Hankour, Berber, Souici, Bordji…de se faire connaître.

Le dessinateur Melouah organise, en 1986, avec un groupe de dessinateurs algériens, le premier festival international de la bande dessinée et de la caricature sous l’égide de la commune de Bordj El Kiffan (ex Fort de l’eau). Une manifestation rehaussée par la participation d’auteurs français dont Dominique Rousseau, Jean-Pierre Gourmelen et Claude Moliterni. Ce festival révèle au public de jeunes dessinateurs au style affirmé, issus de l’émigration algérienne en France, en l’occurrence Farid Boudjellal, Larbi Mechkour et Rasheed.

Parmi les auteurs algériens présent on remarque Mehdi Haba collaborateur assidu de l’hebdomadaire El Hadef, Redouane Assari avec Plein gaz publié dans le défunt M’Quidèch, Mahfoud Aider, la Route de l’espoir avec Amouri publié dans Pif (1986), Slimane Zeghidour avec Les nouveaux émigrés, Benattou Masmoudi avec une série historique, L’émir Abdelkader (1985), Slim avec L’Algerie de Slim à l’Harmatan, Mohamed Mazari avec Le lion et la mer (1979), Sid Ali Melouah, collaborateur permanent d’El Moudjahid et auteur de plusieurs séries de BD (La cité interdite, La Secte des assassins, Le grand trésor…), collaborateur, de 1997 à 2003, à Charlie Hebdo, Marianne, le Nouvel Observateur… Abdelhalim Riad avec Les mésaventures de Djine Faraon, les aventures de Mouthal (en arabe,-1985), Malek avec différentes séries comme La pierre de lune, La ville endormie, Le troisième cavalier, La route du sel, Ahmed Hebrih avec Jugurtha, Djurdjura à l’écoute, Echec aux léopards, Mustapha Tenani avec plusieurs séries dont, le Fusil chargé (1986), Rachid Aït Kaci, plus connu sous le pseudonyme de Kaci, avec bas les voiles, Ahmed Haroun avec El Afrit et Bachir Aït Hammoudi. Mohamed Bouslah, Mansour Amouri, Mohamed Aram, Nadjb Berber et le défunt Brahim Guerroui dit Gébé.


Encouragé par le succès de ce Festival et celui de l’année suivante et la présence d’invités de marque dont l’italien Milo Manara, Melouah Sid Ali prépare, en mars 1988 dans le somptueux palais du peuple d’Alger, le premier Festival méditerranéen de la bande dessinée avec la participation des françaises Annie Baron Carvais, Annie Goetzinger, du scénariste espagnol Victor Mora, du dessinateur italien Attilio Micheluzzi… et, dans le but de réaliser, chaque année, ce festival dans un pays différent du pourtour méditerranéen. On commence par Alger, puis suivront, Naples, Barcelone et Ajaccio. Il est, en 2003, le commissaire des expositions de bande dessinée et de dessin de presse dans le cadre du grand évènement :« Djazaïr, une année de l’Algérie en France ». Les éditions algérienne « Limage » lui publient sa dernière bande dessinée « Pierrot de Bab El Oued »


En 1990, l’avènement de la démocratie, en Algérie, suscite un foisonnement de journaux indépendants et une presse en tout genre. Ne voulant pas être en reste, les dessinateurs se regroupent de nouveau autour d’un projet de journal satirique, dont le titre El Manchar . est proposé par Sid Ali Melouah

El Manchar, qui signifie en algérien « la scie », est un mélange subtil et détonnant de textes satiriques, de dessins et de bandes dessinées politiques et sociales. Son succès auprès des lecteurs dépasse les prévisions les plus optimistes. Ce bimensuel, tiré à 200 000 exemplaires, est épuisé, dès les premiers jours de sa sortie en kiosque.

Il confirme le talent des anciens et révèle de nombreux auteurs inconnus. La qualité de son contenu et l’insolence de sa ligne éditoriale surprennent et dérangent certaines personnalités du pouvoir qui n’aiment pas être contrariées. Elles essaient en vain de le récupérer en lui faisant des appels du pied sous forme de propositions d’aides financières et matérielles. Mais El Manchar est le seul périodique algérien à vivre du seul bénéfice de ses ventes et, faute de local, à réunir sa rédaction dans la salle d’exposition Franz Fanon, ouverte au public et en présence des visiteurs perplexes. Deux années après, un autre périodique satirique d’investigation, Baroud « La poudre » est crée par une partie de l’équipe d’El Manchar parmi lesquels le regretté Saïd Mekbel, Sid Ali Melouah, Bachir Aït Hammoudi, Ahmed Haroun, Mahfoud Aïder, Mustapha Tenani, le défunt Djamel Dib…

Suite aux attentats perpétrés par les groupes terroristes, dont les premières cibles sont les intellectuels et les journalistes, la créativité ne peut s’exprimer dans la douleur et l’humour de mauvais aloi quand un peuple paie dans le sang son refus de la République Islamique et « l’Afghanisation » de son pays.

El Manchar cesse de paraître et, à l’instar de tous les journalistes de la presse algérienne, les dessinateurs entrent dans la clandestinité après avoir donnés les premiers martyrs au monde de la bande dessinée et du dessin de presse : Brahim Guerroui, Saïd Mekbel, Mohamed Dorbane et Djamel Dib.


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