C’est en 1965 que la BD a vu le jour en Algérie, avec notamment Mohamed Mazari, plus connu sous son nom de signature, «Maz», Slim et Hocine Omari qui ont présenté le premier album de BD de l’Algérie indépendante. Mais c’est surtout la presse nationale qui sera, à cette époque, le support d’expression de cette BD naissante.
La Sirène de Sidi Ferruch de M. Aram, qui paraîtra en dernière page de l’hebdomadaire Algérie Actualité, signera le bulletin de naissance de la BD. Moustache et les frères Belgacem de Slim ne tardera pas à suivre. Et d’autres encore, tels Melouah, Haroun, Aïder….
Dans les années 70 Une revue de qualité réunira la plupart des talents Amouri, Melouah, Tenani, Aïder, Assari, Guerroui, Tidadini, Zeghidour, Rahmoune, Hebrih, Aït Hamoudi, Ferhat, Ryad, Beghdadli, Oulmane, Khiari… et fera connaitre la BD algérienne à l'echelle internationale, il s'agit de la revue M'QUIDECH, fondée en 1968, qui sera suivie, dans les années 80 par une autre de qualité moindre : RICHA.
De nombreux albums paraitront et ont été d'ailleurs récemment réedités par les éditions ENAG.
Au sujet de la situation actuelle de la bande dessinée en Algérie, un bedeiste phare, Slim, s’est dit «optimiste» et a souligné que «le moment est venu de donner un deuxième souffle à cet art qui est appelé à être plus osé et plus libéré». Afin de parvenir à donner un nouvel essor à cette forme d’expression très populaire, la solution reste, selon l’artiste, «la création de périodiques spécialisés», chose que Slim compte faire en collaboration avec d’autres bédéistes et scénaristes.