Ce sont les Américains qui ont initié la Fête du Travail le 1er mai. L’histoire remonte à 1884. A l’époque, les ouvriers travaillaient plus de 12 heures par jour, 6 jours sur 7, voire pire, 7 jours sur 8 si l'on peut dire. C’est le 1er mai 1884 que la Fédération américaine du travail promit aux ouvriers que, deux ans plus tard, la journée de travail serait fixée à 8 h. Il faut préciser que le 1er mai était, à l'époque, le début d’une année comptable pour les entreprises.
Pour que le contrat prévu soit respecté, ils se mirent en grève le 1er mai 1886 dans toutes les grandes villes américaines, et notamment à Chicago. C’est là précisément que la police intervint et tua trois personnes parmi les ouvriers en grève le 3 mai 1886.
En France à Fourmies, où on produisait du textile et du verre, les soldats tirèrent sur la foule qui défilait le 1er mai 1891 pour la même revendication horaire. Une dizaine de personnes furent abattues. On déplorera neuf morts et 35 blessés, pour la plupart des enfants et de jeunes ouvriers dont Marie Blondeau agée de 18 ans, vêtue de blanc, jeune fille souriante aux bras chargés de fleurs qui fut tuée par l'armée d’une balle dans la tête tirée à bout portant. Elle devint alors le symbole du 1er Mai. Après des années de lutte, la semaine de 48 h sera adoptée en France le 28 juin 1919. Le but sera de faire de la journée de 8 h la norme dans tous les pays du monde.
Mais c’est Lénine qui, le premier, va faire du 1er Mai un jour férié, en 1920, en Union soviétique et depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui, la majorité des pays ont fait de cette date la fête internationale du travail et des travailleurs mais aussi des revendications sociales.