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 Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."

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MessageSujet: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyLun 20 Sep - 10:41

« Ibn Khaldoun a conçu et formulé une philosophie de l’Histoire qui est sans doute le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays. » Arnold Toynbee



Ibn Khaldoun
Le fondateur des sciences de l'histoire et de la sociologie

En ce XIVe siècle (VIIIe siècle de l'hégire), les rivalités dynastiques déchirent le Maghreb. La Reconquista chrétienne entreprend de mettre un terme au destin d'al-Andalus presque réduit à la gloire de Grenade. L'Orient arabe subit la terrible invasion de Timur Lang et connaîtra bientôt la puissance ottomane, déjà lancée vers l'Europe. L'empire d'Islam vacille et nie dans l'impuissance le rêve de son unité. La pensée même s'y fige : Ibn Tufayl et Ibn Rushd sont morts depuis plus d'un siècle. Le conservatisme a tari la réflexion théologico-dogmatique, figé la controverse juridique, réduit les sciences et les lettres.
C'est en ces temps de déchirement que survient Ibn Khaldoun et qu'il s'engage dans l'histoire, pour lui lieu d'expérience et champ d'analyse. Du diplomate à l'historien, il établit l'itinéraire d'une réflexion qui fut géniale. Au moment où la conduite du monde va échoir à d'autres mains, il fonde une science en ébauchant une anthropologie culturelle de la civilisation arabo-musulmane.

Une expérience


'Abd al-Rahman ibn Muhammad ibn Khaldoun naît à Tunis en 1332, dans une famille andalouse d'origine arabe, longtemps fixée à Séville, qui compte de grands bourgeois lettrés, hauts fonctionnaires ou hommes politiques au destin parfois tragique. Il approfondit ses études à Tunis où la cour mérinide draine des savants de renom. Il accède à la culture philosophique et se pose le problème des fondements et de la portée de la spéculation rationnelle. Résumant un ouvrage de méthodologie théologico-philosophique d'Al-Razi, il comprend le besoin où se trouve l'Islam d'un nouvel effort de connaissance, mais prend aussi conscience des contingences socio-historiques qui pèsent sur l'exercice de la raison. En lui naît la réflexion sur l'adéquation des systèmes de la pensée et des structures du réel.
La grande peste ravage l'Ifriqiya et décime sa famille. Il entame une carrière politico-administrative fertile en rebondissements et aventures. De 1350 à 1372, il sert plusieurs dynasties du Maghreb ou d'Espagne avec des fortunes diverses, et se voit confier une mission auprès de Pierre le Cruel à Séville. Il mène en même temps une vive activité d'intrigues, prises de contact et arbitrages, avec la secrète ambition de trouver l'homme et surtout la force qui lui permettraient de jouer un rôle à sa mesure. D'une existence fluctuante qu'il sait réorienter sans guère de scrupules, il retire une connaissance incomparable des mécanismes politiques qui régissent l'exercice du pouvoir.
En 1372, il se retire dans la forteresse d'Ibn Salama en Oranie. Là, cet homme partagé entre la science et l'action, doué d'une intelligence tenue bridée dans les limites d'un monde en repli, s'abstrait et construit en quatre ans l'ouvrage qui va fonder sa gloire : la Muqaddima, Prolégomènes à la volumineuse histoire universelle, le Kitab al-'Ibar (1375-1379).
De retour à Tunis, il dispense des cours qui suscitent l'enthousiasme des étudiants, mais l'hostilité des conservateurs. En cette période de tarissement, on accepte mal une pensée qui se veut créatrice. D'autre part, la personnalité même d'Ibn Khaldoun déplaît. La réaction des juristes provoque son départ définitif.
Au Caire, il occupe une chaire de droit et une charge de grand qadi malikite qu'il perdra et retrouvera à plusieurs reprises. Pendant quatorze ans, il se consacre à ses cours, revoit son histoire universelle à laquelle il adjoint, vers 1395, un appendice : le Ta'rif, introduction à son oeuvre, communication d'une conscience créatrice plus qu'autobiographie véritable. En 1400, il rencontre le Mongol Timur Lang qui, bientôt, enlèvera Damas. C'est sur un drame qui ne dut point l'étonner que s'achève la courbe de sa réflexion et de sa vie (1406).

Discours sur l'histoire universelle (Al Muqaddima), par Ibn Khaldoun, traduit de l'arabe par Vincent Monteil (Paris/Arles, Sindbad/Actes Sud, 3e édition, 1997) et Ibn Khaldoun : naissance de l'histoire, passé du tiers monde, par Yves Lacoste (Paris, François Maspero, 1978, réédité chez La Découverte, 1998).


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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyLun 20 Sep - 10:42

Perspectives d'une réflexion


La première démarche d'Ibn Khaldoun fut d'ordre épistémologique : assigner à l'histoire une place dans l'organisation du savoir d'où elle était absente. D'autre part, définissant son objet comme étant la réalité vécue des hommes, il fixe les limites et les modes d'une investigation propre à établir l'intelligibilité historique. Mais il bannit d'un dessein rationnellement fondé toute spéculation philosophique et la quête d'une finalité. La réflexion sur la matière historique, ses phénomènes, ses lois d'évolution, n'inclut pas de problématique philosophique nouvelle. Contenu dans les limites conceptuelles de son époque, son dessein se veut explicatif d'une réalité socioculturelle, il ne s'établit pas dans la perspective d'un devenir.
Le réel étant la source unique de l'intelligible, Ibn Khaldoun entend saisir les rapports de causalité qui régissent ce réel. Ainsi naît en lui la conception d'une science neuve, celle du 'umran, étude d'une sociabilité naturelle, qui permet de comprendre le mécanisme des comportements historiques, mais, surtout, déborde la singularité des faits pour les replacer dans la totalité qui les contient. Etablissant les références multiples de ces faits, il veut ainsi reconnaître et respecter leur insertion dans un enchaînement structurel.
Ce rationalisme de la démarche, s'il exclut tout examen de la nature humaine, semble se détourner également de tout recours à un fondement religieux. Le comportement socio-politique du groupe, tel qu'il est décrit dans la Muqaddima, s'analyse comme suit : naissance d'une 'asabiyya, cohésion de sang, identité d'intérêts et de comportements, qui fonde un groupe ; celui-ci est soumis à la dynamique d'une évolution qui cristallise sa puissance ; le groupe cherche à imposer sa souveraineté (mulk). A ce moment entre en jeu un autre facteur de civilisation : la religion, superstructure soumise à des déterminations de base (géographiques, socio-économiques, etc.) et à leurs sollicitations. A chaque phase de l'évolution sociale correspond donc un type de comportement religieux. La religion s'insère dans une situation où elle a une fonction d'ordre politique. C'est elle qui sous-tend le mouvement d'une 'asabiyya vers le mulk, d'où cette importance de la da'wa, propagande idéologique qui permet au clan à la fois de signifier sa puissance et d'affirmer le caractère idéal de sa consécration.
C'est donc comme élément du 'umran qu'Ibn Khaldoun considère la religion, sans prétendre retrouver dans l'histoire quelque grand dessein de Dieu, un plan mystérieux dont il essaierait de déchiffrer le projet contraignant. Aussi notera-t-il que le sentiment religieux se dénature et se dissout en même temps que se distendent les liens de solidarité de la 'asabiyya. Cette doctrine a sûrement heurté le rigoureux idéalisme malikite qui régnait alors au Maghreb. Il faut, par ailleurs, souligner nettement le recours explicite que fait Ibn Khaldoun à l'irrationnelle invocation du prophétisme muhammadien. Il serait grave de ne pas tenir compte de sa permanence, à travers l'oeuvre, comme modèle premier et inimitable.
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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyLun 20 Sep - 10:44

Ibn Khaldoun historien : la "Muqaddima" (Prolégonèmes)


Manuscrits :
Ms. AR. 5136, Paris, Bibliothèque de France, département de la musique, daté 1656, f. 29b-175b.
Ms. Ar. 1524, Paris, Bibliothèque de France
Ms. Or. 1182, London, British Museum.
Ms. 186, Wien, Österreichische Nationalbibliothek
Ms. Pm 625, Berlin, Staatsbibliothek preußischer Kulturbesitz
Ms. Cod. Arab. 373, München, Staatsbibliothek
Ms. 593, Princeton, University Library.
Editions :
Quatremère E.M. Notice pour l'ouvrage qui a pour titre masalik al-absar... Notice et extraits des manuscrits... 1838. I, p. 155 ; 309. II, p. 42-46 et 352-361
Le Caire, 1858
Beyrouth, 1961
Hammer-Purggstall J. F. Extraits d'Ibn Khaldoun de la musique. "undgruben des Orients", Wien, 1818. Traduction en français.
Jackson J. G. Ibn Khaldoun, Muqaddima : Fasl fi Sina al-Ghina... "Asiatic Journal", (XX), 1825. Traduction angl. des passages musicaux
Khoury J. et Bierrenbach A. Ibn Khaldun. Los prolegomenos... Sao Paulo, 1958-1960. 3 vol. Traduction en portugais des passages musicaux
Slane W. M. G baron de. Les prolégomènes d'Ibn Khaldoun, traduits en français et commentés. Paris, 1863-1868. 3 vol.
Bibliographie :
Brockelmann K. Geschichte der arabische Literatur. Weimar et Berlin 1898/1902 et 1943. II, p. 243-245. Suppl. I, p. 342
Encyclopaedia of Islam. Leiden 1960. III, p. 8725-831
Farmer Henry Georg. The Source of Arabian Music. Bearsden 1940 et 1965. P. 292
Shiloah A. Réflexion sur la danse artistique musulmane au Moyen Age. "Cahiers de Civilisation Médiévale" (Ve année, n° 4), 1962. P. 463-474.

Sur le contenu de l'oeuvre
Premier volume d'un vaste ouvrage : le livre des exemples. Résumé de ses expériences. Il tente de donner un sens philosophique à l'histoire et à intégrer des lois universelles. La puissance de chanter et de faire de la musique est classée parmi les puissances fondamentales au chapitre de la section 31. Mais les sujets musicaux sont éparpillés dans son ouvrage. Il est question de théories raciales ou ethniques et climatiques. Chapitre 3, section 13 : La musique est une partie du développement des peuples sédentaires - Chapitre 3, section 34 : Musiques militaires ; Tubal (tambours) ; Abwak (trompettes) ; Kurum (trompes-cors). Il donne différents exemples suivant les pays. Fonctions dans les batailles et les pompes royales. Les Arabes du Nord-Ouest n'utilisent pas d'instruments. Ils chantent des poésies. Les Perses et les Byzantins utilisent les instruments comme partie de la pompe royale. Les Turques utilisent abondamment le Kusat (tambour cylindrique). Les chrétiens gallicans d'Espagne utilisent les instruments et le ghayta (hautbois) - Chapitre 5, section 31 : L'art de la musique. Relations entre la mélodie et la poésie. Le son. Les instruments utilisés au Maghreb. Shabbaba ou mizmar (flûte) ; Zulami (double clarinette) ; Buk (trompette) ; Barbât (luth) ; Rabat (violon) ; Kanun (cithare) ; Tasat (chaînes).

Le plan de la Muqaddima (Prolégomènes) est le suivant :

1. Introduction : l'histoire comme science, définition de son objet; exposé des principes de l'intelligibilité historique ; méthodologie de l'historiographie critique.
2. Sociologie générale de la civilisation : la science du 'umran, théorie de la sociabilité naturelle ; les déterminations du milieu et leurs incidences culturelles, géographie physique et humaine ; considérations psycho-sociologiques et ethnologiques : prophétisme, arts divinatoires.
3. Sociologie de la bédouinité (la badiya) : éléments d'une ethnologie générale ; étude des deux types de groupement humain : de la bédouinité à la citadinité, exposé de psychologie comparée, mouvement dialectique d'une culture ; géopolitique : le concept de 'asabiyya - cohésion et solidarité -, fondement d'une dynamique socio-politique.
4. Philosophie politique : établissement et exercice du pouvoir (mulk) et de l'autorité spirituelle (hilafa) ; dynamique des dynasties, théorie des institutions.
5. Sociologie de la citadinité (la hadara) : le phénomène urbain ; organisation de la cité politique ; économie urbaine ; typologie du citadin ; dénouement de la 'asabiyya.
6. Economie politique : l'industrie humaine ; travail, prix, spéculation ; classes sociales.
7. Sociologie de la connaissance : classification des sciences (religieuses, rationnelles, linguistiques) ; langage et société, acquisition du langage, pédagogie ; disciplines philosophiques et littéraires.

Donnant à son investigation cette dimension qui élevait l'histoire au rang d'une science, Ibn Khaldoun ne pouvait manquer de souligner avec force les exigences scientifiques de la connaissance historique. Il a présenté une critique sévère de ses prédécesseurs, dénonçant leurs erreurs, leur ignorance, leur partialité et surtout leur incapacité à soumettre les faits au jugement de la raison. Or l'histoire reste la science des faits : le premier devoir de l'historien est d'apprécier avec rigueur leur degré de crédibilité. Avant même de saisir les lois d'une évolution, il faut s'entourer de toutes les garanties nécessaires à l'établissement d'une vérité. Si l'analyse rationnelle ne saurait constituer le savoir, elle doit orienter puis contrôler la recherche.
Ibn Khaldoun s'est-il plié lui-même à ces exigences ? Son Histoire universelle (Kitab al-'Ibar) a quelque peu été reléguée dans l'ombre par sa géniale introduction. On l'a critiquée durement et l'on a même jugé qu'elle contrevenait aux principes méthodologiques exposés dans la Muqaddima. L'auteur semble bien y adopter, en effet, la démarche dominante de l'historiographie arabe : récit événementiel respectant une chronologie parfois imprécise ou erronée, juxtaposition de versions différentes, absence de toute synthèse, analyse très élémentaire des causes et des comportements, etc.
Notons d'abord que le projet d'universalité ne doit pas être retenu pour essentiel ni tromper sur l'originalité de l'oeuvre. C'est exclusivement dans la partie consacrée au Maghreb qu'Ibn Khaldoun prétend innover, et il est alors d'une importance capitale. C'est, d'autre part, à partir du Maghreb qu'il appréhende la culture arabo-musulmane, et il n'est jamais plus à l'aise pour son investigation que dans ce lieu d'expérience privilégié. La priorité et l'autonomie de la Muqaddima ne peuvent être mises en doute ; mais les liens qui la rattachent à la partie maghrébine de l'oeuvre ne sont pas moins évidents. Il apparaît qu'Ibn Khaldoun nous livre dans son histoire un matériau, une matière non exploitée à quoi il nous appartient d'appliquer l'analyse si fermement proposée dans l'introduction.
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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyLun 20 Sep - 10:45

D'une fortune


L'Europe, le découvrant au XIXe siècle, a dressé d'Ibn Khaldoun une statue solitaire, lui déniant trop vite toute influence, malgré la certitude où l'on est de l'existence de disciples et, au moins dans l'empire ottoman, de la vivacité d'un héritage. Et, certes trop tard venu, il fut isolé. Mais à cette géniale solitude, servant parfois à rejeter dans l'ombre tout un contexte culturel, s'ajoutent les méfaits d'un véritable arrachement. En effet, et sans crainte d'altérer la vérité d'une pensée, on s'est livré à des comparaisons et des rapprochements avec Machiavel, Vico, Montesquieu, Gobineau, Comte et puis Hegel et Marx. On est passé, en un siècle, de la tentative de récupération purement colonialiste à l'essai d'interprétation marxiste de la pensée Khaldounienne. Mais toute altération est bénéfique : depuis peu, des chercheurs avertis, et parmi eux enfin des arabophones, s'évertuent à restituer, en traduction, la stricte exactitude d'un texte des plus difficiles et à mesurer, en toute objectivité, l'ampleur d'une pensée et la signification d'une entreprise.

L'observateur du pouvoir


Ses multiples fonctions lui donnent l'occasion d'étudier de près les phénomènes de désagrégation politique et sociale qui touchent le Maghreb et l'Andalousie de l'époque.
Lassé par les intrigues politiques, il se réfugie pendant quatre années, avec sa famille, auprès de la tribu d'Awiad Arif, dans l'actuelle ville de Frenda en Algérie, et se consacre à l'écriture de son principal ouvrage : Muqaddima (Prolégomènes ou Discours sur l'histoire universelle).
Ibn Khaldoun, malade, doit quitter son refuge. Rentré à Tunis, il se consacre à la seule rédaction de son ouvrage historique, mais devient à nouveau l'objet de suspicion de la part du pouvoir.

L'enseignant et le juge


En 1382, Ibn Khaldoun obtient l'autorisation d'embarquer pour l'Egypte, officiellement, afin d'effectuer un pèlerinage à La Mecque. Il reste quelque temps à Alexandrie puis se rend au Caire ; l'historien écrit à propos de cette ville qui le fascine : "Celui qui ne l'a pas vue ne connaît pas le pouvoir de l'islam."
Il est très vite nommé par Barquq - le nouveau dirigeant de l'Egypte - professeur à l'université de Qamhiyah ; puis devient, cinq ans plus tard, premier juge du rite malki, l'un des quatre rites reconnus par l'islam sunnite. Sa famille est autorisée à venir le rejoindre, mais elle périt dans le naufrage du bateau qui l'amène à Alexandrie. Ibn Khaldoun prend son rôle de juge très au sérieux, voulant mettre un terme aux abus perpétrés par le pouvoir judiciaire. Il est finalement démis de ses pouvoirs, mais exercera de nouveau cette fonction pendant une année, à la fin de sa vie.

L'interlocuteur de Timour Lang


L'historien obtient une nouvelle chaire, ce qui lui permet de continuer d'écrire et de voyager à travers l'Egypte. Il se rend également à Damas et dans les villes saintes de Palestine, afin de parfaire ses connaissances sur le monde arabe. Bien qu'il intervienne dans une révolte de palais soulevée en 1389, Barquq ne lui en tient pas rigueur, et Ibn Khaldoun peut continuer de mener une existence paisible, jusqu'à ce que Timour Lang et sa horde victorieuse envahissent la Syrie, en 1400.
Faraj, le nouveau sultan d'Egypte emmène Ibn Khaldoun et d'autres notables avec lui, afin de rencontrer Timour Lang ; puis l'armée égyptienne se retire, laissant le vieil homme dans Damas assiégée. Ibn Khaldoun consacre toute sa sagesse et son savoir-faire à séduire le féroce conquérant qui le traite avec respect. Celui-ci, rêvant probablement d'autres victoires, demande une description précise de l'Afrique du Nord, fournie par l'historien dans un rapport écrit détaillé. Damas sera détruite, mais Ibn Khaldoun obtiendra ainsi de Timour Lang que les gardiens de la cité aient la vie sauve et que lui-même puisse rentrer en Egypte ; il sera dépouillé par les Bédouins pendant son voyage de retour. Ibn Khaldoun meurt au Caire en 1406.
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Une méthode historique


L'intention première d'Ibn Khaldoun est d'écrire une histoire universelle des Arabes et des Berbères. Mais il veut d'abord mettre en place une méthode capable d'établir les critères de la vérité historique. En définitive, l'historien va plus loin encore en définissant "la science de la culture", explicitée comme l'étude de la société humaine et des problèmes provoqués par les transformations sociales, dont la succession aboutit finalement à définir précisément la nature d'une société.

La mise en relation de l'historique et du social

L'ouvrage Muqaddima constitue une préface à l'oeuvre fondamentale, Histoire des Berbères, en sept volumes, dans laquelle Ibn Khaldoun expose comment et pourquoi l'historien doit prendre la société humaine comme objet de ses investigations ; ses observations concernent l'historiographie, l'économie, la politique et l'éducation, reliées entre elles par le concept de "cohésion sociale", conduisant à la constitution de tribus et autres types de groupes, dont l'idéologie religieuse peut être un facteur d'accroissement ; celle-ci est en effet, selon Ibn Khaldoun, le point de force qui légitime le pouvoir des dirigeants. L'affaiblissement de ces derniers s'avère inévitable dans le temps, du fait de la combinaison de facteurs psychologiques, sociaux, politiques et économiques, conduisant au déclin d'une dynastie ou d'un empire ; lesquels seront remplacés par d'autres, possédant une plus forte cohésion sociale.
Ibn Khaldoun amorce une réflexion sur les heures de gloire et les périodes de déclin dans l'histoire des Arabes, largement alimentée par sa propre expérience dans les cours du Maghreb.
Cet historien a su le premier mettre en relation les changements historiques et sociaux considérés, à l'époque, comme totalement indépendants. Il considère l'évolution d'une société selon une courbe exponentielle vers son apogée, puis son déclin. Toutefois, la mort de ses parents à la suite d'une épidémie de peste (1349) le conduit à penser qu'il a été le témoin de l'un des "événements pivots" de l'histoire, c'est-à-dire un événement à l'occasion duquel se met en place un changement des conditions, comme s'il y avait une nouvelle création, un monde amené vers une existence renouvelée. La peste est donnée comme fait primordial ayant eu un impact sur la société musulmane ; mais l'historien est, en outre, conscient de l'importance de l'invasion mongole et du développement contemporain de l'Europe.
La traduction de Muqaddima en turc fut effectuée au XVIIe siècle et c'est seulement à partir de 1860, lorsque fut accomplie une traduction complète de son oeuvre, en français, que ce grand historien fut considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie et de l'économie politique.
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Histoire des Berbères d'après Ibn Khaldoun

"Citons ensuite les vertus qui font honneur à l'homme et qui étaient devenues pour les Berbères une seconde nature ; leur empressement à s'acquérir des qualités louables, la noblesse d'âme qui les porta au premier rang parmi les nations...

Les actions par lesquelles ils méritèrent les louanges de l'univers, bravoure et promptitude à défendre leurs hôtes et clients, fidélité aux promesses, aux engagements et aux traités, patience dans l'adversité, fermeté dans les grandes afflictions, douceur de caractère, indulgence pour les défauts d'autrui, éloignement pour la vengeance, bonté pour les malheureux, respect pour les vieillards et les hommes dévots, empressement à soulager les infortunés ; industrie, hospitalité, charité, magnanimité, haine de l'oppression, valeur déployée contre les empires qui les menaçaient, victoires remportées sur les princes de la terre,dévouement à la cause de Dieu et de la religion ; voilà, pour les Berbères ; une foule de titres à une haute illustration, titres hérités de leurs pères et dont l'exposition, mise par écrit, aurait pu servir d'exemple aux nations à venir.

Que l'on se rappelle seulement les belles qualités qui les portèrent au faîte de la gloire et les élevèrent jusqu'aux hauteurs de la domination, de sorte que le pays entier leur fut soumis et que leurs ordres rencontrèrent partout une prompte obéissance. Parmi les plus illustres Berbères de la première race, citons d'abord Bologguin-Ibn-Ziri le Sanhadjien qui gouverna l'Ifrikïa au nom des Fatémides ; nommons ensuite Mohamed-Ibn-Khazer et son fils El-Kheir, Youçof Ibn Tachefin, chef religieux et de guerre des Lemtouna du Maghreb, et Abd el Moumen Ibn Ali, grand cheikh des Almohades et disciple de l'imam El-Mehdi Ibn Toumart. Parmi les Berbères de la seconde race, on voit figurer plusieurs chefs éminents qui, emportés par une noble ambition, réussirent à fonder des empires et à conquérir le Maghreb central et le Maghreb-el-Acsa. D'abord, Yacoub lbn-Abd El-Hack, sultan des Beni-Merin ; puis, Yaghmoracen-Ibn-Zîan, sultan des Béni Abd-el-Ouad ; ensuite, Mohammed-Ibn Abd-el-Caouï-Ibn-Ouzmar, chef des Béni-Toudjîn. Ajoutons à cette liste le nom deThabet-Ibn-Mendïl, émir des Maghraoua, établis sur le Chélif, et celui d'Ouzmar-Ibn-Ibrahim, chef des Beni-Rached ; tous princes contemporains, tous ayant travaillé, selon leurs moyens pour la prospérité de leur peuple et pour leur propre gloire.

Parmi les chefs berbères, il y a ceux qui possédèrent au plus haut degré les brillantes qualités que nous avons énumérées, et qui, tant avant qu'après l'établissement de leur domination, jouirent d'une réputation étendue, réputation qui a été transmise à la postérité par les meilleures autorités d'entre les Berbères et les autres nations, de sorte que le récit de leurs exploits porte tous les caractères d'une authenticité parfaite. Quant au zèle qu'ils déployèrent à faire respecter les prescriptions de l'islamisme, à se guider par les maximes de la loi et à soutenir la religion de Dieu, on rapporte, à ce sujet, des faits qui démontrent la sincérité de leur foi, leur orthodoxie et leur ferme attachement aux croyances par lequelles ils s'étaient assurés la puissance et l'empire. Ils choisissaient d'habiles précepteurs pour enseigner à leurs enfants le livre de Dieu, ils consultaient les casuistes pour mieux connaître les devoirs de l'homme envers son céateur.

Ils cherchaient des Imams pour leur confier le soin de célébrer la prière chez les nomades et d'enseigner le Coran aux tribus ; ils établissaient dans leurs résidences de savants jurisconsultes, chargés de remplir les fonctions de cadi ; ils favorisaient les gens de piété et de vertu, dans l'espoir de s'attirer la bénédiction divine en suivant leur exemple ; ils demandaient aux saints personnages le secours de leurs prières ; ils affrontaient les périls de la mer pour acquérir les mérites de la guerre sainte ; ils risquaient leur vie dans le service de Dieu, et ils combattaient avec ardeur contre ses ennemis. Au nombre de ces princes, on remarque au premier rang Youçof-Ibn-Tachfin et Abdelmoumen-Ibn-Ali ; puis viennent leurs descendants et, ensuite, Yacoub-Ibn-Abd-el-Hack et ses enfants. Les traces qu'ils ont laissées de leur administration attestent le soin qu'ils avaient mis à faire fleurir les sciences, à maintenir la guerre sainte, à fonder des écoles, à élever des Zaouïa et des Ribat, à fortifier les frontières de l'empire, à risquer leur vie pour soutenir la cause de Dieu, à dépenser leurs trésors dans les voies de la charité, à s'entretenir avec les savants, à leur assigner la place d'honneur aux jours d'audience publique, à les consulter sur les obligations de la religion, à suivre leurs conseils dans les événements politiques et dans les affaires de la justice, à étudier l'histoire des prophètes et des saints, à faire lire ces ouvrages devant eux dans leurs salons de réception, dans leurs salles d'audience et dans leurs palais, à consacrer des séances spéciales au devoir d'entendre les plaintes des opprimés, à protéger leurs sujets contre la tyrannie des agents du gouvernement, à punir les oppresseurs, à établir au siège du khalifat et du royaume, dans l'enceinte même de leurs demeures, des oratoires où l'on faisait sans cesse des invocations et des prières, et où des lecteurs stipendiés récitaient une partie du Coran tous les jours, matin et soir. Ajoutons à cela qu'ils avaient couvert les frontières musulmanes de forteresses et de garnisons, et qu'ils avaient dépensé des sommes énormes pour le bien public, ainsi qu'il est facile de le reconnaître à l'aspect des monuments qu'ils nous ont laissés. Faut-il parler des hommes extraordinaires, des personnages accomplis qui ont paru chez le peuple berbère ? On peut citer des saints traditionalistes à l'âme pure et à l'esprit cultivé, des hommes qui connaissaient par coeur les doctrines que les Oulémas et les Imams avaient transmises à leurs disciples ; des devins formés par la nature pour la découverte des secrets les plus cachés. On a vu chez les Berbères des choses tellement hors du commun, des faits tellement admirables, qu'il est impossible de méconnaître le grand soin que Dieu a eu de cette race.

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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyLun 20 Sep - 10:52

Ibn Khaldoun, précurseur médiéval de l'histoire des civilisations


Ibn Khaldoun a été l'un des premiers théoriciens de l'histoire des civilisations. Arnold Toynbee dit de lui qu'il a "conçu et formulé une philosophie de l'Histoire qui est sans doute le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."

"Vérifier les faits, rechercher les causes"


Dans la Muqaddima introduction en trois volumes de son Kitab al-'Ibar (Histoire des Arabes, des Persans et des Berbères), Ibn Khaldoun écrit : "J'ai suivi un plan original pour écrire l'Histoire et choisi une voie qui surprendra le lecteur, une marche et un système tout à fait à moi (...) en traitant de ce qui est relatif aux civilisations et à l'établissement des villes". Il est conscient de sa démarche novatrice qui rompt avec l'interprétation religieuse de l'histoire : "Les discours dans lesquels nous allons traiter de cette matière formeront une science nouvelle (...) C'est une science sui generis car elle a d'abord un objet spécial : la civilisation et la société humaine, puis elle traite de plusieurs questions qui servent à expliquer successivement les faits qui se rattachent à l'essence même de la société. Tel est le caractère de toutes les sciences, tant celles qui s'appuient sur l'autorité que celles qui sont fondées sur la raison." Tout au long de son oeuvre, il souligne la discipline à laquelle doivent s'astreindre ceux qui exercent le métier d'historien : l'examen et la vérification des faits, l'investigation attentive des causes qui les ont produits, la connaissance profonde de la manière dont les événements se sont passés et dont ils ont pris naissance.

"Les empires durent environ 120 ans"


Ibn Khaldoun n'a le loisir d'étudier que le monde arabo-musulman (l'Andalousie, le Maghreb, le Machreq). C'est donc dans ce cadre limité qu'il élabore sa théorie cyclique des civilisations rurales ou bédouines ('umran badawi) et urbaines ('umran hadari). Pour lui, les civilisations sont portées par des tribus qui fondent dynasties et empires. "Les empires ainsi que les hommes ont leur vie propre (...) Ils grandissent, ils arrivent à l'âge de maturité, puis ils commencent à décliner (...) En général, la durée de vie [des empires] (...) ne dépasse pas trois générations (120 ans environ)."
Ibn Khaldoun, conseiller auprès de deux sultans maghrébins, grand juge (cadi) au Caire, put observer de l'intérieur l'émergence du pouvoir politique et sa confrontation à la durée historique. Ibn Khaldoun est considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie politique.

Sources : Discours sur l'histoire universelle (Al Muqaddima), par Ibn Khaldoun, traduit de l'arabe par Vincent Monteil (Paris/Arles, Sindbad/Actes Sud, 3e édition, 1997) et Ibn Khaldoun : naissance de l'histoire, passé du tiers monde, par Yves Lacoste (Paris, François Maspero, 1978, réédité chez La Découverte, 1998).
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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyLun 20 Sep - 19:17

Admin a écrit:
. Sa famille est autorisée à venir le rejoindre, mais elle périt dans le naufrage du bateau qui l'amène à Alexandrie.
Toutefois, la mort de ses parents à la suite d'une épidémie de peste (1349) .

je n'ai rien compris !!!!!????
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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyLun 20 Sep - 21:24

Ibn Khldoun est un homme qui a beaucoup souffert :
Ses parents meurent effectivement de la Peste et sa famille, c'est à dire son épouse et ses enfants, meurt dans un naufrage. On dit d'ailleurs que sa femme était de Constantine.
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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyMer 22 Sep - 18:36

merci Sid Ahmed pour ces eclaircissements !
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MessageSujet: Re: Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays."   Ibn Khaldoun:"Le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays." EmptyMer 22 Sep - 21:12

De rien Si Azzou, il est vrai que la formulation prêtait à confusion, j'en suis désolé.
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