Rendu accro au jeu et libidique à cause d’un médicament !

AFP 01 février 2011

Le tribunal de Grande instance de Nantes va être aujourd’hui le théâtre d’un procès pour le moins insolite. Un malade de parkinson accuse en effet un laboratoire pharmaceutique et son neurologue d’être responsables de son addiction au jeu et au sexe.

Didier Jambart, père de famille de 52 ans explique à Ouest France qu’après le diagnostic précoce de sa maladie, son médecin lui prescrit en 2003 du Requip, un médicament produit par le laboratoire GSK.

Les premiers résultats sont inespérés et étonnants: en plus d’une nette amélioration de sa condition : ce Nantais se réveillait en pleine nuit pour faire 6 à 7 kilomètres de footing ! Rendu accro au jeu et libidique à cause d’un médicament ! Coureur_anime

Les effets indésirables ne tardent malheureusement pas à se faire sentir:
"Ce médicament m’a fait perdre la tête.” raconte-t-il au quotidien régional. “Mon neurologue a commencé à augmenter les doses. J’ai alors découvert le PMU sur internet. Au début, c’était rigolo, mais très vite, je suis devenu dépendant. En tout, j’ai perdu entre 70 000 et 100 000 €. En novembre 2005, mon neurologue a encore augmenté les doses et mon addiction était plus forte. Je jouais 10 000 € par mois. Aucune mention, sur la notice, d’une éventuelle addiction au jeu…”

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Pour satisfaire sa frénésie du pari, Didier Jambart multiplie alors les crédits à la consommation, vend les jouets de ses enfants,
et va jusqu’à dérober les numéros de cartes bancaires de ses collègues.
Une situation que le malade savait sans issue: “Avec ces numéros, je jouais et ne gagnais jamais rien, puisque ce n’était pas ma carte. Dans des moments de lucidité, j’allais me dénoncer pour vol de carte bancaire, alors qu’il n’y avait pas de plainte”.

Un autre aspect des effets indésirables s’ajoute alors aux précédents: ce bon père de famille développe une sexualité débridée, qui se traduit notamment par une tendance à l’exhibitionnisme sur Internet !

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Son calvaire prend fin en 2005 lors d’un séjour à l’hôpital. Le personnel lui indique être au courant de ce type de réaction au Requip, et diagnostique son addiction.

Cet avis d’experts lui permet d’échapper à une condamnation ainsi qu’à des poursuites de la part de banques.

Entre temps, le laboratoire pharmaceutique fait apparaître les risques d’effets secondaires sur l’emballage du médicament en 2006. Une mesure insuffisante pour Didier Jambart: le Nantais réclame aujourd’hui à son neurologue et au laboratoire 450 000 euros de dommages et intérêts.

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