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 Panorama du cinéma tunisien.

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MessageSujet: Panorama du cinéma tunisien.   Panorama du cinéma tunisien. EmptyDim 13 Juin - 19:07

Le cinéma tunisien a la réputation justifiée d’être un cinéma d’auteur. La production, pour être limitée, a allié durant de nombreuses années qualité et adhésion du public. Cette situation n’était pas le fruit du hasard. Ici plus qu’ailleurs, ciné-clubs et associations cinéphiles ont fait un travail en profondeur, et le public tunisien, averti, a été durant longtemps moins sensible que d’autres aux grosses productions commerciales. Mais le cinéma tunisien connait aujourd’hui de grandes difficultés. Sans multiplexes, contrairement à ses voisins, il peine à garder un volume de spectateurs suffisant pour se maintenir à son niveau. Il est d’autre part, du fait de son dimensionnement, plus sensible que d’autres à la multiplication des paraboles et du piratage. Peut-il croire à son avenir ? La nouvelle génération talentueuse qui voit le jour aura-t-elle les moyens d’aller jusqu’au bout de son expression ?

L’histoire du cinéma tunisien est fort précoce, puisque ce sont les frères Lumière eux-mêmes qui viendront tourner des vues animées des rues de Tunis en 1896. Les premières projections seront organisées l’année suivante. La première salle ouvre en 1908. En 1910 est réalisé le premier long-métrage tourné sur le continent africain : Les cinq gentlemen maudits de Luuitz Morat.

Dès 1922, inventeur, géo-trouvetout, le précurseur du cinéma tunisien, Albert Samama Chikly, tournait un court-métrage de fiction Zohra suivi en 1924 d’un moyen-métrage Aïn el -ghazâl, La Fille de Carthage, devenant ainsi l’un des tout premiers cinéastes "autochtones" du continent africain. Suivait en 1937 le tournage du 1er long-métrage Tunisien en langue arabe, Le fou de Kairouan de Jean André Crezy avec Mohieddine M’Rad, puis la naissance de la première revue tunisienne de cinéma "Arradio wa Assinima" (Radio et Cinéma).

Vient ensuite en 1939 la consécration du succès du cinéma égyptien à Tunis avec la sortie de Alwarda al baydha, La rose blanche de Mohamed Karim, avec Mohamed Abdelwahab. Le public tunisien se rend couramment au cinéma, auparavant réservé aux européens. De nombreuses salles ouvrent dans tout le pays.

Un premier camion-cinéma va projeter des films dans les villages à partir de 1942

En 1946 est créé le premier ciné-club de Tunis., et la même année apparaissent les Studios Africa du français Georges Derocles, avec 30% de participation tunisienne, première infrastructure industrielle de cinéma en Tunisie. Plus tard, en 1949, soit sept ans avant son indépendance politique, la Tunisie était déjà l’un des pays du continent africain possédant le plus grand nombre de ciné-clubs. Tahar Cheriaa, président de la Fédération des Ciné-Clubs, deviendra directeur du cinéma au Ministère de la Culture, parrainera les premiers longs métrages tunisiens de fiction al-Fajr L’Aube de Omar Khlifi, et Khlifa al-Agraa, Khlifa Le Teigneux, de Hamouda Ben Halima seront tournés en 1966 et 1967. Tahar Cheriaa sera le créateur du premier festival panafricain et panarabe de l’Histoire, les "Journées cinématographiques de Carthage" qui restent une référence. En 1964 est produit le premier long-métrage tunisien. Trois périodes vont jalonner l’histoire du film tunisien :

Les films de l’indépendance : ce sont des films qui célèbrent la résistance et veulent participer à la quête d’une nouvelle identité nationale. Les films d’Ammar Khlifi, Sourakh wa soujana , et Dhil al ardh, par exemple, sont représentatifs de cette période. On n’y trouve ni critique institutionnellle, ni critique sociale. La société tunisienne est une société muselée dans les années soixante-dix, et son cinéma ne peut percer le carcan de fer qui emprisonne tous ceux qui voudraient avoir une parole différente.

Les films en quête de réalité. Le cinéma tunisien pose son regard sur la société née de l’indépendance, ose une vision critique de réalités comme l’émigration ou les conduites du pouvoir. Les années quatre-vingts sont celles de Nouri Bouzid . L’homme de cendres (1987), les sabots en or (1989), puis Bezness en 1992 abordent ouvertement des sujets comme l’homosexualité et la torture, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes avec la censure et les intégristes. En parallèle, après Cinéma d’Afrique en 1983, Caméra arabe en 1987, Férid Boughedir rencontre le succès international avec le bel Halfaouine, l’enfant des terrasses, en 1990. Chronique malicieuse d’une adolescence, le film prend appui sur les émois d’un garçon en quête de sa sensualité pour dénoncer le phallocratisme ambiant, la condition faite aux dissidents. Humour et poésie au rendez-vous.

En 1998, Demain je brûle de Mohamed ben Smaïl est un peu le pendant tunisien du Beyrouth fantôme libanais de Salhab. Un film sur la non existence, l’écartèlement du corps de l’émigré qui revient au pays et se rend compte qu’il est un étranger des deux côtés de la mer. La mer qui reste la source et le lien.

La génération des femmes. Ce sont deux femmes qui semblent aujourd’hui porter l’espoir d’un nouvel élan du cinéma tunisien. Kalthoum Bornaz Keswa, le fil perdu, 1997 et Moufida Tatli prennent courageusement leur place. Après Les Silences du palais en 1994, Moufida Tatli, ancienne monteuse, réalisera en 2000 La saison des hommes. Quelques longueurs ne suffisent pas à priver ce film d’un réel intérêt esthétique, et surtout de sa force d’impact. A travers la vie des femmes de Djerba qui attendent le retour de leurs hommes partis travailler à Tunis, la cinéaste porte en effet un regard cru sur les rapports hommes-femmes dans la société tunisienne. Une nouveauté.

Mais depuis 2000 le cinéma semble comme en panne. Trois longs métrages et six courts métrages par an, mais peu d’inspiration. VHS Kahloucha de Nejib Belkadhi, Khorma de Jilani Saadi Khochkhach, le pavot de Salma Baccar sont des productions comme le cinéma mondial en fait beaucoup, grand public et sans réelle originalité. Le cinéma tunisien semble avoir perdu le contact avec son public, et la situation des salles y est sans doute pour beaucoup. Il y avait en Tunisie quatre-vingt-dix salles en 1985, il n’y en a plus que quarante aujourd’hui. Et dans dix governorats sur vingt-quatre, nul lieu pour aller voir un film. Difficile dans ces conditions de conserver un lien avec le public, d’imposer un cinéma d’auteur.

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