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 Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010

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MessageSujet: Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010   Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010 EmptyMar 27 Oct - 1:23

Le 1er novembre 1954, moins de 10 ans après les massacres du 08 mai 1945, un groupe d'Algériens convaincus de la justesse de leur cause, déclenchèrent une insurrection qui débouchera sur la défaite de la France, la fin de l'occupation et le recouvrement de l'indépendance.
Ce fut le début de la guerre de Libération, une révolution armée qui durera sept longues années, pour se libérer du joug de plus d'un siècle et quart d'injustice, de mépris et d'exactions.
Sept années où le lourd tribut d'une guerre à laquelle les Algériens n'ont recouru, qu'après avoir épuisé toutes les voies pacifiques en vue de faire entendre leurs justes revendications. Cette guerre à laquelle les Algériens furent contraints par l'obstination de l'occupant, fut cruelle, puisque plus d'un million et demi d'Algériennes et d'Algériens moururent, victimes du colonialisme français, des milliers seront torturés, des populations entières seront déplacées d'une région (au titre des zones dites interdites) à une autre ou parquées dans des camps de civils (région de Collo par exemple).
Ce conflit sera aussi pour les Française établis en Algérie, depuis deux ou trois générations, un véritable traumatisme lorsqu'elle du quitter, principalement sous la menace de la politique de terre brulée menée par sa frange la plus extrémiste structurée dans l'OAS .
Au titre du quotidien beaucoup de drames résulteront de ce conflit aux répercussions multiples sur la vie des individus et des familles.
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MessageSujet: Re: Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010   Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010 EmptyMer 28 Oct - 1:31

La question des camps de regroupement reste aujourd’hui encore l’une des tragédies les plus méconnues, et les plus importantes, de la guerre d’Algérie. En 1959, le Rapport de Michel Rocard révéla les conditions dramatiques du déplacement de masse des populations par l’armée française et son caractère inhumain. Ce document est présenté pour la première fois sous le nom de son auteur, accompagné d’un éclairage historique complet.


Révélations sur les "camps" de la guerre d’Algérie
par Tassadit Yacine , Directrice de la revue Awal, cahiers d’études berbères



Avec la publication de ce rapport s’ouvre le dossier brûlant des "camps" de regroupement de la guerre d’Algérie. Au moment où ce texte paraît dans les journaux, en 1959, en raison d’une fuite, il produit un grand choc. Car c’est la première fois qu’une enquête sur les regroupés voit le jour, et c’est de surcroît le fait d’un membre du Parti socialiste SFIO, de la minorité certes, qui s’appelle Michel Rocard. Ce jeune énarque, ancien militant aux Jeunesses socialistes, ne prend pas de gants lorsqu’il s’agit de rendre compte d’une politique inhumaine à l’encontre de civils, complètement ignorée par l’opinion publique, par les autorités politiques.

Fait d’une politique arbitraire de la seule armée, le regroupement affecte les paysans les plus démunis, et parmi eux des femmes et des enfants sous-alimentés, dont le nombre s’élève à plus d’un million de personnes, puisque les "parqués" sont, par définition, privés de tout moyen de production : "La situation alimentaire est donc préoccupante dans la quasi-totalité des centres de regroupement. Des moyens d’existence doivent être à tout prix fournis à ces populations pour éviter que l’expérience ne se termine en catastrophe."

Destiné à alerter les responsables politiques sur ce "génocide" qui ne dit pas son nom, ce rapport situe le problème à un niveau autre que celui du conflit armée française/FLN, et pointe la responsabilité de la France face à la question des droits de l’homme jusque-là bafoués, car la répression et la torture sont dénoncées de façon claire.

C’est en sens que l’on peut dire que ce rapport est révolutionnaire, car non seulement il décrit la situation désastreuse d’une population civile déracinée, humiliée (le nombre de ces déshérités s’est élevé jusqu’à deux millions vers la fin de la guerre), mais il attire l’attention des pouvoirs publics et de la communauté internationale sur la menace quotidienne qui pèse surtout sur les enfants, victimes de malnutrition, de manque d’hygiène et de soins : il en mourait plus de 500 par jour.

Modèle de courage politique et d’intégrité, le livre de Michel Rocard est d’un apport essentiel à la connaissance de la guerre d’Algérie telle qu’elle a été vécue par les populations les plus démunies, mais aussi à l’histoire d’une formation politique comme le PS. Rocard nous montre comment ce petit nombre appelé "la minorité" au sein même de la SFIO s’oppose à la politique de son premier secrétaire, devenu, en février 1956, président du conseil des ministres, et qui va, paradoxalement, faire la pire des politiques en embrassant la cause des ultras.
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MessageSujet: Re: Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010   Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010 EmptyMer 28 Oct - 1:42

Extraits de l’entretien d’Annie Rey-Goldzeiguer, professeur honoraire à l’université de Reims, avec Christian Makarian et Dominique Simonnet, publié dans l’Express du 14 mars 2002.


(...) A Guelma, à 160 kilomètres de là, le commissaire de police Achiari, gaulliste de la première heure, connu pour ses interrogatoires « spéciaux » de militants communistes, à qui de Gaulle a offert le poste de sous-préfet, fait tirer sur les manifestants, arme les Français et les lance dans une répression effroyable : c’est la chasse aux « merles ». L’un des Français dira : « J’ai tué 83 merles. » Peu importent l’âge, le sexe. On tue, on exécute... « Ce sont nos frères qu’on assassine ! » crient les Algériens, qui descendent des montagnes pour épauler leurs frères... La répression va s’étendre à toute région et durer deux mois. L’aviation et la marine françaises bombardent les attroupements au jugé. Il y aura des milliers de victimes.

Ces événements ont longtemps été tus en France.

On les a volontairement laissés dans l’ombre. A la demande du gouverneur Chataigneau, le commissaire de police Bergé rédigera deux rapports (à Guelma, il a vu de ses yeux les charniers) qui seront ignorés. Peu après, le général Tubert sera envoyé à son tour pour enquêter. Un ordre venu de Paris lui interdira de continuer : il émane du général de Gaulle lui-même ! Le silence se fait. Le Parti communiste se tait lui aussi. A la fin de la guerre d’Algérie, les archives civiles relatant les événements seront expédiées par navires de guerre, puis verrouillés au centre d’Aix-en-Provence. En 1985, grâce au conservateur - qui sera sanctionné pour cette initiative - j’ai pu consulter les rapports de Bergé : c’est le document le plus bouleversant que j’ai jamais lu de toute ma vie de chercheur. Quant aux archives militaires, partiellement ouvertes en 1990, elles ont été nettoyées : la correspondance du général Raymond Duval, commandant de la division du Constantinois en 1945, a été tronquée de la période du 8 au 11 mai. Nous ne sommes toujours pas capables de regarder notre histoire en face.

Les événements de 1945 ont lourdement pesé dans les années suivantes.

Bien sûr ! Car avec eux disparaît tout espoir de réconciliation entre les deux communautés. Le jour où la Seconde Guerre mondiale se termine, en voyant les chapelets de bombes lancées par l’armée française sur la Petite Kabylie, en entendant les bruits sourds des canons de marine, on comprend en Algérie que toutes les illusions sont perdues. Entre Français et Algériens, il y a désormais un flot de sang. Tout est fini. Le « monde du contact », c’est une utopie. Ce jour-là, en leur for intérieur, nombre d’Algériens décident de se battre pour l’indépendance.

C’est en fait le vrai début de la guerre d’Algérie.
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MessageSujet: Re: Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010   Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010 EmptyMer 28 Oct - 2:05

Appel au peuple algérien
Texte intégral du premier appel adressé par
le Secrétariat général du Front de libération nationale
au peuple algérien
le 1er Novembre 1954




PEUPLE ALGÉRIEN,

MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE,

A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci en diffusant la présente proclamation est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux.

Nous considérons avant tout qu’après des décades de lutte, le mouvement national a atteint sa phase de réalisation. En effet, le but d’un mouvement révolutionnaire étant de créer toutes les conditions d’une action libératrice, nous estimons que, sous ses aspects internes, le peuple est uni derrière le mot d’ordre d’indépendance et d’action et, sous les aspects extérieurs, le climat de détente est favorable pour le règlement des problèmes mineurs, dont le nôtre, avec surtout l’appui diplomatique de nos frères arabo-musulmans. Les événements du Maroc et de Tunisie sont à ce sujet significatifs et marquent profondément le processus de la lutte de libération de l’Afrique du Nord. A noter dans ce domaine que nous avons depuis fort longtemps été les précurseurs de l’unité dans l’action, malheureusement jamais réalisée entre les trois pays.

Aujourd’hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre mouvement national, terrassé par des années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les événements, se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algérienne.

L’HEURE EST GRAVE !

Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d’elle la majorités des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l’impasse où l’ont acculé les luttes de personnes et d’influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire.

Nous tenons à cet effet à préciser que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et prestige, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi et aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique.

Ce sont là, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous l’étiquette de FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens, de s’intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération.

Pour préciser, nous retraçons ci-après, les grandes lignes de notre programme politique :

BUT : L’Indépendance nationale par :

1) La restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.

2) Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions.

OBJECTIFS INTÉRIEURS:

1) Assainissement politique par la remise du mouvement national révolutionnaire dans sa véritable voie et par l’anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme, cause de notre régression actuelle.

2) Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial.

OBJECTIFS EXTÉRIEURS:

- Internationalisation du problème algérien.

- Réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman.

- Dans le cadre de la charte des Nations Unies, affirmation de notre sympathie à l’égard de toutes nations qui appuieraient notre action libératrice.

MOYENS DE LUTTE :

Conformément aux principes révolutionnaires et compte tenu des situations intérieure et extérieure, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de notre but.

Pour parvenir à ces fins, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément : une action intérieure tant sur le plan politique que sur le plan de l’action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l’appui de tous nos alliés naturels.

C’est là une tâche écrasante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et toutes les ressources nationales. Il est vrai, la lutte sera longue mais l’issue est certaine.

En dernier lieu, afin d’éviter les fausses interprétations et les faux-fuyants, pour prouver notre désir de paix, limiter les pertes en vies humains et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes.

1) La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l’Algérie une terre française en déni de l’histoire, de la géographie, de la langue, de la religion et des mœurs du peuple algérien.

2) l’ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne, une et indivisible.

3) La création d’un climat de confiance par la libération de tous les détenus politiques, la levée de toutes les mesures d’exception et l’arrêt de toute poursuite contre les forces combattantes.

EN CONTREPARTIE :

1) Les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis, seront respectés ainsi que les personnes et les familles.

2) Tous les français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité et seront de ce fait considérés comme étrangers vis-à-vis des lois en vigueur ou opteront pour la nationalité algérienne et, dans ce cas, seront considérés comme tels en droits et en devoirs.

3) Les liens entre la France et l’Algérie seront définis et feront l’objet d’un accord entre les deux puissances sur la base de l’égalité et du respect de chacun.

Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne.

Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

1er Novembre 1954

Le Secrétariat national
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MessageSujet: Re: Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010   Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010 EmptyMer 28 Oct - 2:32

LA VOLONTE DE REUSSIR, MERE DU SUCCES


Avec moins d'un millier de combattants et quelques centaines d'armes à feu, les fondateurs du FLN ont réussi un extraordinaire coup d'éclat : parvenir à lancer des offensives simultanées contre des cibles représentatives de la colonisation sur un front de 1 500 km, sans que les autorités et les « forces de l'ordre » à leur service, visiblement surprises même si plusieurs indices avaient alerté la Sûreté, n'aient rien pu faire pour les en empêcher. Pour les nationalistes, comme d'ailleurs pour les Européens, il deviendra vite clair qu'un point de non-retour a été franchi. C'est bel et bien ce jour-là que, selon l'expression de Mourad Didouche, les militants indépendantistes ont « allumé la mèche » de la guerre de libération.

Ce succès est d'autant plus éclatant que la préparation de l'insurrection a été des plus brèves. L'opération a été conçue et mise en œuvre en à peine plus de quatre mois par une poignée d'hommes déterminés. C'est seulement au mois de juin, en effet, que le principe de la lutte armée a été adopté par le groupe dit des vingt-deux.
En juillet, ces derniers obtiennent le total soutien des trois responsables indépendantistes réfugiés au Caire - Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Khider -, qui seront chargés de représenter les combattants - et de les aider - à l'extérieur.
Fin août, les quatre premiers chefs de zone - Ben Boulaïd, Ben M'Hidi, Bitat et Didouche -, ainsi que leur coordinateur, Mohamed Boudiaf, forment, grâce au ralliement décisif de Krim et de ses hommes, le groupe des « six » chargé de définir les modalités de l'insurrection.

Et ce n'est qu'au mois d'octobre, peu avant le jour J, que les décisions essentielles concernant l'organisation pratique de l'insurrection sur le terrain, mais aussi la création du FLN et de l'ALN, sont prises petit à petit. Boudiaf ne rejoindra Le Caire pour informer les responsables de « l'extérieur » des dernières décisions de « l'intérieur » que quelques jours avant la fin octobre. Les « six » et les « trois » constitueront ainsi le groupe dit des neuf chefs historiques de la Révolution.

NAISSANCE DU FLN


C'est précisément le 10 octobre que les dirigeants de l'intérieur réunis à Alger choisissent la structure définitive du mouvement en gestation et son nom. Ils hésitent entre plusieurs appellations (« Front de l'indépendance », « Mouvement de libération ») avant d'opter pour Front de libération nationale.

Les « six » délibèrent également de la date du déclenchement des hostilités. Le 15 octobre est d'abord évoqué : le délai est si court - cinq jours - qu'aucune fuite n'est à redouter. Mais il apparaît vite que cette précipitation est irréaliste. La liste des objectifs, dans chaque zone, n'a pas encore été définitivement arrêtée, le texte de la proclamation du FLN n'est pas au point, et les modalités de son impression et de sa distribution pas davantage.

On cherche donc une date ni trop tardive ni trop proche, si possible marquante : le 1er novembre, férié en raison de la fête de la Toussaint, semble tout indiqué. Ce sera le jour J, qui devra rester secret jusqu'à la veille de l'échéance pour tout autre que les « six », y compris les adjoints des chefs de zone. Quant aux membres des commandos, ils seront maintenus en alerte dans les jours précédents, mais ne seront informés que quelques heures avant de passer à l'action.
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MessageSujet: Re: Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010   Spécial Novembre 1954 - Novembre 2010 EmptyDim 1 Nov - 2:08

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