Un logiciel antirégimes arabes

Un logiciel antirégimes arabes
in Quotidien La Nouvelle République Algérie
du 24 février 2011


Le mouvement de déstabilisation des régimes arabes en place semble vouloir n’en épargner aucun. Leur chute serait-elle programmée ? Serait-ce un paradoxe que pour succéder aux présidents en place, dans chaque pays, il ne paraît pas s’imposer une figure charismatique de l’opposition ? Il s’en suit un grave problème : pas de figure de l’opposition, donc pas de focalisation de l’espoir sur un visage et, par conséquent, pas d’apaisement du front du mécontentement populaire.

Le mouvement de déstabilisation des régimes arabes en place semble vouloir n’en épargner aucun. Leur chute serait-elle programmée ? Serait-ce un paradoxe que pour succéder aux présidents en place, dans chaque pays, il ne paraît pas s’imposer une figure charismatique de l’opposition ? Il s’en suit un grave problème : pas de figure de l’opposition, donc pas de focalisation de l’espoir sur un visage et, par conséquent, pas d’apaisement du front du mécontentement populaire. Cela ne concerne pas que la Tunisie ou la Libye mais pratiquement tous les pays arabes.

Il est inévitable que, lorsque l’on veut parler de politique, de démocratie, de nouvelle ère, nos regards devraient s’orienter d’abord vers les partis politiques, toutes catégories confondues, puis vers ce qui reste du pouvoir ou, plutôt, ceux qui ont fait partie du système ou alors du régime.

Le champ politique n’existe pas dans les pays arabes, sinon une parodie de champ. Les pouvoirs en place ont neutralisé les partis et conduit même certains d’entre eux à leur oubli par les populations. Tout est à faire maintenant, car il va s’agir en réalité d’une transition alors que les populations veulent une rupture. Elles se montrent disponibles à réoccuper la rue à chaque fois qu’il sera nécessaire. Une rupture signifierait le contraire d’une réconciliation, ce qu’explique le rejet populaire de tout ce qui peut rappeler les clans au pouvoir. Le logiciel des déstabilisations est maintenant connu. Il n’a pas été élaboré ou mis en œuvre par les partis politiques ou des figures de l’opposition. Pourtant, ce seront eux qui récupèreront le pouvoir. Dans quelle mesure les clans éjectés seraient-ils assez forts pour «négocier» leur avenir politique ? Cela rappelle le modèle irakien de rejet du parti de Saddam et de l’insécurité qui s’est installée pour longtemps encore.
S. I.

C'est en cela qu'aujourd'hui, pour nous, en Algérie, il s'agit d'oeuvrer à une véritable cohésion de la société. Cette cohésion passe, à n'en point douter par une démarche véritablement démocratique dans son essence et non pas, comme ça s'est fait, pour le modèle dépassé des années 2000, de légitimation démocratique ou de démocratie de façade.
Ce leurre (qui n'en est pas un les Algériens sachant communément à quoi s'en tenir) a pourri jusqu'à la société, toutes couches confondues, non seulement dans ses relations avec l'Etat mais aussi dans son rapport à la collectivité et à l'individu, jusqu'à la haine de soi.
Un système pour fonctionner devant être intégré, il ne faudrait pas qu'il y ait d'hiatus, une véritable démocratie se construit de haut en bas.
On ne peut mentir aux gens et leur demander de ne pas mentir. On ne peut tricher et demander aux gens de ne pas tricher. Le problème est que si une menace (extérieure ?) nouvelle comme celle qui a frappé la Tunisie, l'Egypte et la Libye, et qu'on pourrait "modéliser" sous le concept de "tsunami", par son caractère inattendu, sa propagation rapide et l'importance et l'irreversibilité des pertes enregistrées, pouvait, à Dieu ne plaise, se présenter, tous les facteurs de cohésion factices, y compris répressifs ou d'endiguement, joueraient un rôle d'aggravation, sinon de propagation de l'onde de choc. Le cas du régime libyen est à ce titre symptomatique.

Entièrement d'accord avec toi, mais je ne pense pas que derrière ce Tsunami, il y a une main étrangère, la preuve leurs (l'occident) balbutiements quant à leurs positions . c'est juste que le départ de Ben Ali a donné un souffle d'espoir aux autres peuples réprimés en plus il ne faut pas oublier le rôle des médias comme celui de la chaine qatarienne Al jazeera.

Tu crois qu'Al jazerra n'est pas une main étrangère ? Les arabo-musulmans attachent beaucoup d'importance aux apparences, qui pourtant sont souvent trompeuses. Je te rappelle que le diable connait très bien le Coran.