C'est la journée internationale de l'enfance. Au delà de la propension officielle à fêter les journées promues par l'ONU, pour mieux cacher son incompétence dans la gestion réelle des problématiques concernées par ces mêmes journées et manifester le gout de notre administration pour les célébrations et les discours démagogiques, la situation de l'enfance en Algérie interpelle notre conscience. Dans une société hébétée, formée de plusieurs groupes aux visions et comportements différents, déçues et blasées pour certains, cyniques et dénués de tout scrupule ou valeur, pour d'autres. Dans une société où l'éducation et le civisme font cruellement défaut et où le repère essentiel qu'est la religion a été dévoyé. Les plus faibles, les plus innocents, payent pour nos fautes et erreurs, notre fuite en avant. Les enfants pourtant avec cette lumière dans leurs yeux ne cherchent qu'à être heureux, qu'à vivre leur enfance. Mais que leur offrent les adultes ? Des horizons bouchés, des injustices flagrantes, des masses malheureuses mais aussi coupables, se pressant pour "s'en sortir" à n'importe quel prix, par n'importe quel moyen. Alahakoumou el takathour.
Une enfance livrée aux maux sociaux, à l'irrespect entre les gens, à la logique du plus fort, aux enlèvements et aux sévices sexuels parfois, d'autres au mercantilisme ambiant.
Un enfance qui pourtant chaque jour, aux portes des écoles vient heureuse, retrouver ses trois sources vitales : l'insouciance des récréations, la chaleur de la camaraderie et surtout le gout de connaitre et d'apprendre. Puissent notre société, puissent les adultes revenir eux aussi à cette école.