Le roi de la pop est mort

L'onde de choc universelle est partie d'ici. L'annonce de la mort soudaine du chanteur Michael Jackson, victime d'une crise cardiaque à 50 ans, jeudi 25 juin à Los Angeles (Californie), a provoqué une immense émotion dans toute l'Amérique. A Los Angeles, où il habitait, mais aussi à New York ou ailleurs, des groupes de fans se sont réunis spontanément dans la rue. Les gens n'y croient pas, s'interrogent, se parlent...

Le monde.

Elle arrive soudainement. Rien ne l'arrête. Pourtant il me semble qu'hier seulement, il était encore cet enfant sympathique et surdoué des Jacksons Five. Ou encore ce personnage de dessin-animé. Ou enfin ce professionnel au sommet de la musique mondiale enchainant les succès avec Billie Jean, Thriller ou Bad.
L'image sera pour moi celle du garçonnet danseur espiègle, Allah yarhmou.

26/06/2009 09:35:05 - APANEWS -
Michael Jackson et l'Afrique

Avec Michael Jackson, disparait également un artiste qui avait développé des relations particulières avec l’Afrique.

"We are the world"

En janvier 1985, au milieu d’une famine aiguë en Afrique, Michael Jackson prit la décision avec d’autres célébrités musicales de démarrer la campagne de collecte de fonds pour venir en soutien au continent d’où sont originaires ses ancêtres. Cette volonté prendra les formes d’une chanson devenue mythique intitulée “We are the world", "Nous sommes l’humanité”, en français .

Cette chanson écrite par Michael Jackson et Lionel Richie et enregistrée en 1985 à Los Angeles avec la participation de célébrités comme Bruce Springsteen, Tina Turner, Steve Wonder, Diana Ross, Ray Charles, entre autres, restera comme une illustration de l’implication de Michael Jackson dans les causes africaines.
Au terme de cette aventure musicale, marquée par des concerts, plusieurs centaines de millions de dollars avaient été collectés au bénéfice de l’Afrique.

Lutte contre le sida en Afrique

En avril 2004, Michael Jackson se rend au Capitole, à Washington, pour tenter de remobiliser la communauté internationale et les législateurs américains dans la lute contre le SIDA en Afrique.
Au cours de cette visite, il avait reçu une distinction de la part de l’association des épouses des ambassadeurs africains accrédités à Washington. Michael Jackson restera certes un homme très controversé, mais également un artiste qui a restitué à la musique noire américaine ses lettres de noblesse durant de nombreuses décennies.

Moi ce n'est pas une image d'un garçonnet que je vois mais celle d'un dieux de la scène. Il chantait et dansait comme personne ne sait faire. Il a inventé une façon de faire spéciale et spécifique à lui qui l'a catapulté au sommet.
C'est la fin d'un monde, celui de Michael Jacson.

Oui, mais je pense qu'il était déjà mort ce monde.

Esthète Localisation : FEL KEBDA Réputation : 41 Inscrit le : 25/02/2009

Il y a un point que des médias occidentaux ne vont pas mettre en avant, c’est la conversion à l’Islam de Michael Jackson, l’artiste le plus connu au monde. Le roi de la pop music, le plus vu sur scène au monde, est mort ce jeudi 25 juin en musulman. «Qu’Allah soit avec toi, Michael, toujours», c’est avec une grande émotion que le frère du chanteur et porte-parole de la famille, Jermaine Jackson, converti à l’Islam, a salué dans un ultime adieu l’artiste de génie, qui a bouleversé le style musical au XXe siècle après Elvis Presley et les Beatles. Avec ses frères, il forma très jeune le groupe mythique des «Jackson Five».

Avant Barack Obama et d’autres figures noires, par la musique, Jackson a ouvert la voie au droit à la différence et a contribué à faire reculer le racisme aux USA. Tout comme James Dean a porté aux nues l’image de l’acteur moderne, il a inventé l’image moderne de l’artiste chanteur-danseur transracial et transculturel. C’était cela son génie et sa «folie» d’artiste. Avec ses qualités et défauts humains, il a eu une vie fragile et stressante, ravagée par le système capitaliste de l’industrie du spectacle et les lumières scéniques aveuglantes. Il a été terrassé par une crise cardiaque à 50 ans, alors qu’il se préparait à un retour exceptionnel sur scène cet été à Londres.

Le virtuose interprète de Thriller, le plus vendu de tous les temps, a révolutionné le monde du rock populaire. Il a vendu plus de 750 millions d’albums, plus que quiconque dans le monde musical. Il a eu dans sa vie des dérives et des dépressions, mais ce que les jeunes retiendront c’est son style, sa façon de danser, et surtout sa voix hors du commun.
Un «derviche tourneur» incomparable de la pop, un astre qui portait aux cimes l’idée de symphonie rock, pour donner un peu de joie aux jeunes. Il a séjourné dans les pays arabes du Golfe, ces trois dernières années. Au cours d’une cérémonie à Los Angeles, dans la maison de Steve Porcaro, avec qui il avait collaboré à l’album Thriller, Michael Jackson aurait prononcé la Shahada en présence d’un imam, de son frère, Jermaine musulman, et de deux amis, dont Youssef Islam, le célèbre chanteur Cat Stevens. Jackson a choisi le prénom de l’Archange Mikhaeel.

Ainsi, cette conversion a été vite rapportée par le quotidien anglais le Sun. Cela va rester comme un mystère, maintenant qu’il a quitté ce monde pour rejoindre l’au-delà. Cette disparition «inattendue» d’une personnalité artistique la plus médiatisée du monde, et ambivalente rappelle à tous le destin mortel de l’humain.
Pour la légende, Michael Jackson restera l’inimitable homme-enfant orchestre, si talentueux, auteur, compositeur, interprète, danseur et chorégraphe hors pair. Singularité: malgré des frasques et des aspects marchands déroutants, il fait l’unanimité comme figure de la jeunesse qui chante, danse et veut honorer la vie.

Des sites musulmans en Occident ont publié des mots d’hommage et lui souhaitent la Miséricorde: «Repose en paix, l’inoubliable chanteur d’hymnes mélodieux à la fraternité et à l’amour universel auprès du Très-Haut.»

Source : journal algerien L'expression

Merci à Azzou d'avoir posté cet article

Lundi 29 juin 2009
Michael Jackson, enfance volée, destin brisé.

Il était monté si haut, plus haut que tous, et s’est finalement brûlé. Mort à cinquante ans seulement, note tragique qui manquait pour achever de faire de sa vie, une légende.

Tôt commencé, tôt parti. Naturellement se dit-on. Nul n’ose contester ses talents de musicien. Il est l’un des rares au monde à être auteur, compositeur, interprète, chorégraphe, danseur. Sa carrière est allée à l’allure d’un météore. Battant tous les records. De ventes de disques, de spectateurs à ses concerts. Imposant une nouvelle musique - Thriller en 1982, est le disque le plus vendu de l’histoire de la musique-, de nouvelles danses – Moonwalk, la bien nommée marche sur la lune, parce que finalement, il était d’une autre planète. Fred Astaire, maître des claquettes, vit en lui son héritier : « Je suis un vieil homme, j’attendais la relève. Merci » dit-il après l’avoir observé sur scène. Au Japon, son premier passage donna lieu à d’interminables débats. Il a des roues sous ses chaussures, avancèrent certains, tant cette danse défiait les lois de la pesanteur. Une nouvelle manière de faire des clips aussi. Il y a l’avant et l’après Michael.

Le deuxième traumatisme
Ce succès mondial cachait pourtant un drame. Celui d’une enfance volée. Quand les enfants de son âge, onze ans, jouent, il est déjà forcé de répéter en professionnel. Cette absence d’enfance marquera toute sa vie. Sa maison californienne est un immense parc où il aime s’entourer d’enfants. Malgré ses succès, son talent, il est l’un d’eux.

C’est en ce sens que l’enfant a peut être subi le deuxième traumatisme le plus douloureux de sa vie. Lui qui se voulait enfant à jamais s’est trouvé accusé de leur faire du tort ! Peut être ne s’en est-il jamais remis.

« Gros nez »
Comme il ne s’est jamais probablement remis des sarcasmes de son père dans ce qui n’a pas été une enfance. « Gros nez » l’appelait-il. Devenu multimilliardaire, il n’eut de cesse d’employer quelques pourboires à changer d’aspect. Le nez, la couleur, la chevelure, tout y est passé. Complexe d’être noir, décréta-t-on.

Peut être simplement, l’envie de fuir tout ce qui lui rappelait, cette période qui a fait de lui une vedette en le privant de lui-même. Le complexe de Michael, c’était finalement celui de vouloir être à la fois lui-même et un autre.

Dénigré, enterré vivant, il est parti se réfugier à Bahreïn en 2005. Refuge gagnant. On le dit converti à l’islam. L’album qu’il consacre au prophète de l’islam, Mohamed (PSL) est un moment unique de spiritualité. Les plus grands spécialistes de l’arabe n’en reviennent pas de sa prononciation quasi parfaite de l’arabe. Un génie en tout, qui réussit, sur ce plan là au moins, tout ce qu’il entreprend.

Cet exil dans les déserts moyen-orientaux vont-ils l’enterrer à tout jamais. Que nenni. Le 5 mars dernier, il annonce cinquante concerts, ses dernières représentations scéniques, This is it. Les billets se sont épuisés en un rien de temps. Le temps toujours. Le sien n’était pas le nôtre. A cinquante ans, trop tôt pour le monde. Beaucoup trop pour lui. Il a brûlé la chandelle par les deux bouts. Le jugement de vie se prononce à la fin. Il est permis de lui dire : « You were not bad ».
CHÉRIF ELVALIDE SEYE (journaliste)
Lesafriques.com