La journaliste soudanaise Lubna Hussein, condamnée en juillet dernier à la prison pour avoir porté un pantalon jugé « indécent » par la justice de son pays, séjourne depuis vendredi à Alger sur invitation de nombreuses associations de femmes. Cette invitation entre dans le cadre d’une campagne lancée par ces associations à l’occasion de la journée internationale de la femme, intitulée « Kif-kif devant la loi » en faveur de lois civiles égalitaires entre les hommes et les femmes.
Lors d’une conférence organisée vendredi au siège du MDS à Alger, Lubna Hussein, fortement ovationnée à son arrivée, a raconté ses démêlées avec la justice soudanaise. Elle a révélé que son cas est emblématique de la situation des femmes au Soudan pour la seule année 2008 près de 43 milles femmes ont été fouettées pour des questions d’accoutrement. Elle a aussi précisé que le code pénal de son pays est inspiré des lois iraniennes.
Arrêtée en juillet dernier, Lubna Hussein qui travaillait aussi pour la mission des Nations unies risquait quarante coups de fouets et un mois d’emprisonnement. Grâce au payement d’une amende par le syndicat des journalistes de son pays, elle a pu recouvrer sa liberté. Mais le Soudan a reculé aussi face aux pressions des puissances occidentales et à une mobilisation de la société civile internationale.