Selon Aicha –que Dieu l’agrée – : « Arrivé aux dix derniers jours, le Prophète sala Allah 3alih oua salam serrait son Izâr, veillait ses nuits, et réveillait sa famille. » Dans une version, il est précisé : « il veillait ses nuits, réveillait sa famille (pour prier), redoublait d’efforts, et serrait son Izâr. »
Au cours des dix derniers jours du Ramadhan, le Prophète sala Allah 3alih oua salam "veillait ses nuits" selon le propos précité.
Il est possible que cela signifie qu’il restait éveillé la nuit entière. Dans un récit d'Aicha celle-ci explique : « Le Prophète sala Allah 3alih oua salam alternait lors des nuits des vingt premiers jours du Ramadhan entre veille et sommeil, mais lorsque survenaient les dix derniers jours, il "retroussait ses manches’’ et serrait son Izâr. »
Cela peut vouloir dire également qu’il faisait vivifiait par la prière la plus grande partie de la nuit. Cette hypothèse se fonde sur le Propos que nous rapporte Muslim dans son recueil e-Sahîh, selon lequel Aicha déclare : « Je ne pense pas qu’il ait passé sala Allah 3alih oua salam la nuit en prière jusqu’à l’aube. »
Quant à l'expression "il serrait notamment son Izâr (drap)" la plupart des avis pensent qu'elle réfère au fait que le prophète sala Allah 3alih oua salam s'isolait du lit conjugal, pendant ces dix dernières nuits, sans que cela soit une obligation.
Un autre propos d'Aicha, radhia Allahou 3anha, rapporte que sala Allah 3alih oua salam prenait son repas du matin juste avant l’aurore : « Il dormait et priait pendant le Ramadhan. Les dix derniers jours, il serrait son Izâr, s’éloignait de ses femmes, se douchait entre les deux Edhân, et prenait avant l’aube son repas du soir. »
En fait, il est clair que le Prophète, tenait à conférer plus d'importance à ces dix derniers jours en leur concédant plus d'effort en leur accordant une importance particulière, du fait que la Nuit du Destin s'y trouve, que la relation spirituelle avec le Créateur atteint des proportions exceptionnelles et que les humains puissent y bénéficier de merveilleuses grâces divines.