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| Sujet: Si El Hadj Ahmed-Bey Mer 20 Mai - 14:21 | |
| Né à Constantine vers 1784, Si El Hadj Ahmed est le dernier Bey de Constantine et l'une des grandes figures de la résistance algérienne au colonialisme.
- D'abord lors de l'arrivée des Français en 1830, où Ahmed Bey arrivé pour aider les Algérois désorganisés par les décisions du Dey, à la tête des combattants de Constantine dont la fameuse cavalerie constantinoise demanda à ce qu'on ne laisse pas débarquer les Français et de les attaquer directement à Sidi Fredj, au lieu de les laisser se déployer à Staoueli, avec le résultat que l'on sait. Les Constantinois disciplinés participèrent quand même à cette bataille de Staoueli malgré la mauvaise stratégie du Dey Hussein qui causa la défaite. Ahmed Bey fut le seul à défendre l'idée que les Français n'étaient pas "de passage" et venaient pour occuper l'Algérie. - Puis de 1836 à 1848 il mènera la résistance dans tout l'Est Algérien.
Son père, Mohamed Cherif occupait le poste de lieutenant (Khalifa) du Bey Hassan. Son grand père, Ahmed El Kolli, gouverna le beylik de l'Est pendant seize ans. Sa mère, El Hadja Chérifa est issue de la grande famille des Ben Gana connue dans la région de Biskra. Après la mort de son père, sa mère fut contrainte de s'enfuir avec lui de Constantine vers le Sahara. Ahmed Bey fut élevé chez ses oncles maternels où il reçut une éducation exemplaire: il apprit le coran, l'art équestre et s'entraîna aux arts de combat. Ahmed Bey occupa la fonction de Caïd du corps de garde des tribus des Herakta en 1809, et fut promu au poste de lieutenant (Khalifa) sous l'autorité du Bey Ahmed El Memlouk. En 1826, et sur intervention de l'Agha Yahia, Commandant de l'armée, Ahmed Bey fut désigné par le Dey Hussein comme Bey du beylik de l'Est. Il se maria avec une des filles de la famille Ben Djelloul connue à Constantine. Cette dernière vivait, durant son mandat, une époque de développement qui a duré jusqu'à 1837, date de sa chute. Une expédition contre Constantine sous le commandement du Maréchal Clauzel, regroupant 8700 hommes se préparait à partir de la base de Annaba le 8 Novembre 1836, elle campa ensuite à Guelma, d'où elle avançât pour arriver à Constantine le 21 novembre 1836. Les forces d'Ahmed Bey furent organisées de la manière suivante : Une partie commandée par Ali Benaissa et Mohamed Ben El Bedjaoui, chargée de la défense de la ville ; une deuxième partie commandée par Ahmed Bey, chargée de surveiller les lignes de communication de l'ennemi et c'attaquer son arrière garde. L'armée française entreprit deux assauts par le pont qui se brisèrent devant la porte d'El Kantara. Battant en retraite, poursuivis par les Algériens, les soldats français abandonnèrent sur le terrain armes, bagages et blessés. Après trois jours de combat, les 21, 22 et 23 Novembre, l'armée française se replia le 24 novembre 1836. Une grande défaite qui eut un écho mondial fut ainsi infligé à la France occupante.
Ahmed Bey réussira à unifier les grandes et puissantes tribus de l'Est de l'Algérie. Il démontra ainsi ses compétences militaires et politiques. Dans le but d'effacer la cuisante défaite de ses forces, l'état major français décida de mener une deuxième expédition contre Constantine sous le commandement du comte de Damrémont en date du 1er Octobre 1837. Celui ci disposait d'un grand nombre d'hommes, dont 16000 combattants, d'une importante artillerie commandée par le Général Valée et d'un corps de génie. L'armée en question arriva à Constantine en date du 07 Octobre 1837. Dès la première confrontation entre les forces de l'occupant et l'armée d'Ahmed Bey, le comte de Damrémont, entre autres Commandants, fut blessé et remplacé par le général Valée. Après une résistance farouche, la ville de Constantine tomba le 13 Octobre 1837 trahie par des notables, en ayant subi un nombre important de pertes matérielles et humaines.
Toutefois, Hadj Ahmed Bey n'abandonna pas sa lutte. Il sortit de la ville avec nombre de cavaliers, rassembla des tribus de la région et se dirigea vers les Aurès pour se rendre après à Batna à Menâa, à Biskra et à Ouled Derraj au Hodna région où il organisa la résistance, en incitant les populations à la lutte et au combat.
En juin 1848, il est trahi et du se rendre il est alors capturé et fut assigné à résidence à Alger jusqu'à sa mort Allah yarhmou en 1850.
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