FEMME
Pour moi, femme est telle une pierre précieuse
Dont la valeur est éternelle
On a beau couvrir son corps de soie hideuse
Ou l’enrouler dans une poussière telle
Qu’une fois nettoyée et vue à la veilleuse
Elle vous paraît à nouveau encore plus belle
Le passé ne m’intéresse guère
Nous avons tous notre histoire
Celui-ci, des mauvais jours a souffert
Celui-là, se lamente et rime sans vouloir
Tel jouit des chemins tracés avec repères
Tel autre, la vie semble être une pente, vas y croire
Innocents à la naissance, tels des feuilles blanches
Que de pages, à présent, sont remplies d’écritures,
Les mois et les ans se succèdent comme des avalanches
Entraînant dans leur sillage tant d’aventures,
Tandis que l’homme est indifférent, tel une roche,
En bien ou en mal, il en a cure
Hier, chacun où il était, à continuer d’exister
Loin et éloigné du vœu de son cœur
Tel est le caprice du temps, en cette heure
Une cognée retrouvant sa manche et son bonheur
En moi rien du tout n’y a changé
Ainsi j’aime son affilé.
Ils m’ont critiqué ceux qui me jalousaient
Me disant que peut-il te plaire en elle?
Ce que tu as ramené est une souillure
Que les fleuves ne peuvent rendre pure !
Si un jour je peux leur prêter mes yeux sûrs
Ils vont en jouir et aimer jusqu’à son murmure
Son pas avait glissé et le mien aussi, que tant de torture !
Ne dites pas que vous n’avez pas fauté, dites je jure
Que ce soit involontaire ou non, ne soyez pas si sûr !
Chacun ce qui lui est arrivé de si dur
Inutile de regretter le passé et le ressasser toujours
Trop tard, c’est notre histoire foisonnée de blessures
Ce qui reste à faire à présent
Désormais, il est vrai et grand temps
Chacun voyant le destin l’y attendant
Et le chemin y menant connaissant
Inutile de meurtrir l’autre et le blessant
De l’obscurité, il faut s’en sortir, maintenant
Pour nous, une nouvelle aube est née avec le soleil levant.