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 Histoire d'Oran - Wahran

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MessageSujet: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyMer 26 Mai - 13:33

Le site d'Oran fut un lieu d'activité humaine préhistorique comme l'ont révélées les fouilles archéologiques entreprises aux XIXe et XXe siècles. Les vestiges de plusieurs occupations humaines et pré-humaines furent découverts en Oranie. Les artefacts d'hominidés près de Mascara remontent à 400 000 ans, ainsi que les occupations de grottes du Cuartel, de Kouchet El Djir et des carrières d'Eckmühl remontant aux époques paléolithique et néolithique.

Oran fut fondée en 902 par les marins Andalous Mohamed Ben Abou Aoun et Mohamed Ben Abdoun et un groupe de marins, appuyés par les émirs de Cordoue[6],[32]. Ils fondèrent la ville pour commercer avec Tlemcen en développant l'occupation de la baie abritée de Mers el-Kébir.

Le nom 'Wahran' (Oran en Arabe) vient du mot arabe 'wahr' (lion) et de son duel (deux) Wahran (deux lions). La légende dit qu'à l'époque (vers l'an 900 après JC ), il y avait encore des lions dans la région. Les deux derniers lions chassés se trouvaient sur la montagne près d'Oran et qui d'ailleurs s'appelle "la montagne des lions". Il existe, devant la mairie d'Oran, deux grandes statuts symbolisant les deux lions en question.

Après sa création en 902 par les marins andalous, Oran devient un perpétuel objet de conflit entre Omeyyades d'Espagne et Fatimides de Kairouan. Elle est plusieurs fois détruite pour renaître chaque fois de ses cendres, fatimide ou omeyyade, sur fond d'alliances complexes changeant sans cesse avec les tribus berbères locales: Azadjas, Maghraouas, Ifrides ou Sanhadjas….

La période la plus trouble dure jusqu'en lOI6 lorsque la ville devient Omeyyade. En 1081, c'est l'avènement de l'empire almoravide dont le règne finit en 1145 à Oran même où se produit la dernière confrontation avec les Almohades et où meurt le dernier prince almoravide, Tachfine, sur la route de Mers El Kébir en essayant de gagner le port où il devait embarquer pour l'Andalousie. Avec le début du 13ème siècle c'est la constitution des royaumes de l'est et de Tlemcen sur le corps de l'empire Almohades tandis qu'au Maroc, les Mérinides commencent à prendre du terrain sur l'autorité de l'empire. Le royaume zeyanide de Tlemcen, dont font partie Oran et sa province, est alors pris en étau entre les Hafcides de l'est et les Mérinides de l'ouest. Durant toute cette période violente, Oran constitue chaque fois le motif essentiel des conflits, en tant que principal port du royaume de Tlemcen et l'un des carrefours primordiaux des relations commerciales du bassin méditerranéen On sait que les Mérinides vont, à un certain moment, jusqu'à proposer la paix avec Tlemcen à condition de continuer de garder Oran. Durant toute cette période aussi, la ville d'Oran sera tour à tour et plusieurs fois de suite, zeyanide, Mérinide, hafcide. Le premier siège Mérinide d'Oran a lieu en 1296, et la dernière tentative des rois de l'ouest de rependre Oran a lieu en 1368 sous le roi zeyanide Abou Hammou Moussa 11. Suit alors une longue période Tragique marquée par les luttes intestines au sein du royaume de Tlemcen pour la succession au tronc jusqu'en 1425 lorsque le sultan hafcide Abou Farés, qui reprend tout le Maghreb central, désigne Abou El Abbés, dernier fils de Abou Hammou ll, à la succession. Mais la brouille zeyanide ne s'arrête pas pour autant le gouvernement de la ville d'Oran fait aussi l'objet de convoitise au sein de la famille zeyanide. De ce fait. la ville constitue chaque fois un foyer de résistance à la cour de Tlemcen, comme une sorte de principauté indépendante se gouvernant seule et librement .C'est sans doute à la faveur de ces dissensions et ces déchirement continus. qui affaiblissent le royaume. que se fait la prise d'Oran par les Espagnols en 1509.


La présence espagnole à Oran commenca par le massacre des Oranais par les envahisseurs et se termina par un tremblement de terre.

Ainsi en 1509, après l'occupation de Mers-el-Kebir quatre années auparavant, les troupes espagnoles, levés par le cardinal Francisco Jiménes de Cisneros, s'attaquent à Oran, s'assurent d'elle entièrement après avoir passé une bonne partie de sa population au fil de l'épée et transforment aussitôt les plus belles mosquées de la ville en églises.

Il y'a du ressentiment à la base de cette entreprise, mais aussi une ambition stratégique de pillage des ressources et d'explotation militaire : faire de l'Oranie un réservoir alimentaire pour l'Espagne et contrôler durablement la partie occidentale des cotes algériennes.

Deux objectifs, deux échecs. Ce rêve orgueilleux ne pourra jamais prendre quelque consistance. Et la longue occupation espagnole, n'assurera jamais une domination réelle au delà des forteresses continuellement attaqués. Quand a la prétention de faire de cette région un grenier à blé pour la péninsule, elle apparut bien vite pour ce qu'elles était, une illusion, car derrière les forteresse les troupes espagnoles ont plus comté sur quelque chargement salvateur, venant de Malaga ou de Carthagène que sur ce qu'elles pouvaient arracher aux terres et au tribus de la région qu'elles surveillaient, peu ou prou, de leurs remparts. C'est ainsi que le compte d'Alcandete fait dire a l'un de ses messagers parti en 1535 pour la cour " j'ai eu plus de peine à défendre ces deux places contre la faim que contre l'ennemi".

En prés de trois siècle, la place d'Oran eut à subir dix grand sièges qui durèrent de quelque semaines a quelques mois, mais en vérité, chaque année ou presque connaissait ses deux ou trois petites attaques de harcèlement. L'image du " pieux et vaillant guerrier espagnol " était réduite au syndrome de l'assiégé s'inquiétant de l'épuisement des vivres et des munitions et toujours guettant l'arrivée de secours incertains par mer.

La première libération d'Oran s'est faite en 1705 par le Bey Bouchelagham qui en fit le siége du beylick. Mais cette libération est de courte durée puisque les Espagnols reprennent la ville en 1732 avec une flotte plus importante que la première. Néanmoins, cette seconde implantation espagnole s'avèrent plus difficile que la précédente. Elle prend fin en 1792, un 8 octobre. Ce jour-là, la ville espagnole est assiégée par Mohamed ben Othman, dit Mohamed El Kebir .

Au cour de la première nuit du siège, un tremblement de terre détruit Oran, et Mohamed El Kebir, qui aurait pu prendre la ville sans coup férir, préfère laisser les Espagnols enterrer leur morts et soigner leurs blessés. Des négociations vont s'ouvrir qui durent toute une année pendant laquelle les Espagnols cherchent à se maintenir par des renforts. Mais le 12 septembre, le Bey propose un traité au roi Charles IV , que celui-ci se trouve alors obligé de signer. Début 1792 enfin, les Espagnols quittent définitivement Oran.

L'incapacité des Espagnols à pénétrer à l'intérieur des terres et a s'y maintenir a toujours été une constante de leur présence en Oranie. Ainsi, leur occupation de la cote oranaise, déjà onéreuse, s'est finalement révélée vaine. La preuve en est que, mis a part des murailles encore debout ou effondrées, il n'en reste pas grand chose dan la mémoire de la ville, sauf quelques survivances dans le langage des Oranais et, parmi elles, cette expression tellement significative des misères endurées par les espagnols cantonnés dans Oran:

A ce jour ,en effet, pour marquer la distance et l'éloignement, on dit de quelqu'un qu'il habite Cartajena. Carthagène, le port Espagnol d'ou les vivres, les munitions et les secours ne vinrent jamais à temps quand ils vinrent.

Le 4 janvier 1831, Le général comte Charles-Marie Denys de Damrémont, chef de l'expédition entre dans Oran qui porte encore les stigmates du tremblement de terre de 1790 qui l'a en grande partie détruite. Le 17 août, le général Faudoas y installe une garnison, dont le 4e bataillon de Légion étrangère et fait de la ville la tête de ligne de la pénétration du Sud Oranais. Un premier recensement de 1831 indique que la ville compte 3 800 habitants dont 3 531 juifs formant une écrasante majorité. Les premières mesures de l'administration militaire sont de raser les habitations qui masquent la vue à l'Est entre Château Neuf et le Fort Saint Philippe, puis au coteau du Ras El Ain pour réduire les risques d'embuscades.

Les Algériens opposeront une grande et vaste résistance à l'occupation française, à partir du 17 avril 1832, des combats incessants éclatent entre les troupes de la garnison, sous les ordres du général Boyer et l'armée algérienne commandée alors par Mahieddine et son fils Abd el-Kader, le futur Emir.
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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyMer 26 Mai - 13:36

L'occupant française fera d'Oran une de ses plus grands centres de colonisation.
À partir de 1890, la ville connait une croissance continue. La ville dépasse les 100 000 habitants au changement de siècle. À l'étroit à l'intérieur de ses remparts, elle sort de ses limites, se développe sur le plateau vers Karguentah. De nombreux faubourgs se créent : Saint-Antoine, Eckmuhl, Boulanger, Delmonte, Saint-Michel, Miramar, Saint-Pierre, Saint Eugène, Gambetta. Elle devient le lieu d'une activité intense :
* dans les jardins de l’orphelinat de Misserghin, le père Clément invente la mandarine dite clémentine en 1892 ;
* en 1930, le Port d’Oran dépasse en tonnage celui d’Alger ;
* entre1930 et1932, plusieurs records aériens mondiaux de durée et de distance en circuit fermé sont établis sur l'aérodrome d'Es Senia.
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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyMer 26 Mai - 13:49

Pendant la Seconde Guerre mondiale Oran est le lieu de plusieurs évènements majeurs. Le 3 juillet 1940 a lieu la bataille de Mers el Kebir entre les flottes anglaises et françaises, qui entraîne la perte de 3 cuirassés, la mort ou la disparition de 1 297 marins ainsi que 351 blessés. Le 10 novembre 1942, Oran capitule lors de l'opération Torch qui est le débarquement des Alliés le 8 novembre 1942. Le même mois, les Américains font d'Oran le point de départ de la campagne d’Italie.

En 1942, les habitants de l’Est d’Oranie fuient en masse vers la ville d’Oran. La ville incapable de les accueillir devient insalubre, et les migrants sont surnommés Chéragas[45]. En 1943, le café El-Widad est créé par un groupe de militants nationalistes en plein centre-ville européen. Cet établissement va jouer un important rôle dans le développement du patriotisme algérien. Au fil du temps, il devient un centre de regroupement des différentes tendances représentatives des partis de l'époque.
Après guerre et prémisses de la guerre d'Algérie [modifier]

Après les Massacres de Sétif, Kherrata et Guelma, le 8 mai 1945 , qui ont fait plus de 45.000 morts, les familles oranaises adoptent des orphelins venus de l’Est du pays.

À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, et à la veille de la guerre de libération, Oran est démographiquement la ville la plus européenne de l'Algérie ; c'est aussi celle où la population d'origine espagnole a la plus forte prépondérance numérique. En 1948, la ville compte 352 721 habitants. La population oranaise originaire d'Espagne est estimée à 65 % du total des Européens, eux-mêmes plus nombreux que les Algériens[46].

En mars 1949, Ahmed Ben Bella, héros de la 2ème guerre mondiale, et Hocine Aït Ahmed, responsables du PPA, préparent depuis « l'hôtel de Paris » l'attaque de la poste d’Oran pour financer l'organisation de la Résistance algérienne. Cette opération rapporte 3 070 000 francs et sert de base fincière au FLN.
Le 1er novembre 1954 marque le début de la Révolution. Larbi Ben M'Hidi commande la Wilaya v qui englobe toute l'Oranie. À cette époque le FLN dispose de 50 à 60 hommes dans l'Orannie. Il laisse le commandement de la Wilaya à Abdelhafid Boussouf au début de l'année 1957. Ahmed Zabana fut désigné responsable de la zone de Zahana (Saint Lucien) dans la banlieue d'Oran. Il est chargé de préparer la Révolution avec le nécessaire en hommes et munitions.
Le 2 novembre tombe en Oranie le premier martyr de la Révolution le Constantinois Ramdane Benabdelmalek.
Le 8 novembre 1954, dans les environs d'Oran se déroule la bataille de Ghar Boudjelida a Douar Chorfa El Gaada, au cours de laquelle Ahmed Zabana est capturé après avoir été atteint de deux balles. Il est incarcéré à la prison d'Oran, puis transféré à la prison Barberousse (Serkadji) avant que l'occupant français ne lui coupe la tête le 19 juin 1956. Il fut le premier condamné à mort de la Guerre de Libération. Deux ans plus tard, Cheriet Ali Chérif est le dernier combattant à être exécuté par la guillotine.
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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyMer 26 Mai - 14:08

Après le recouvrement de l'Indépendance, Oran est la seconde ville du pays et demeure un pôle d'activité économique très actif, que sont venues renforcer différentes réalisations notamment dans le domaine des hydrocarbures.
Oran est aussi une grande ville universitaire, l'importante USTO y étant implantée et possède des centres de recherche, particulièrement en sciences humaines, réputés au plan international.
Oran a toujours été aussi un grand centre de rayonnement culturel, avec son théâtre, ses intellectuels et artistes dans divers domaines et sa musique.
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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyMer 26 Mai - 14:24

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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyJeu 26 Aoû - 16:36

Oran, par ces longues journées ensoleillées, au milieu d’un mois de fin d’été, il ne reste pour le visiteur que les quartiers de l’ancienne ville à parcourir pour repartir avec une tête pleine de souvenirs.

En effet, cette mégapole, fondée en 902 par des marins andalous, jadis cité des conquérants espagnols et capitale beylicale des Turcs, offre au regard la vue un peu farouche de ses falaises abruptes et de ses pentes escarpées du Murdjadjo que domine la forteresse de garde de Santa Cruz. Mais Oran, pour le passé et le présent, est toujours un port commercial florissant ! Combien de poètes ont loué sa beauté et son charme pittoresque. Ses visiteurs, historiens, chroniqueurs et romanciers ont conservé et relaté de riches souvenirs des longues balades effectuées à travers ses ruelles, ses places et ses monuments chargés d’histoire. Alors, flânons un peu dans cette grande cité méditerranéenne et portons nos pas vers un endroit où la ville respire librement les effluves marins venant du large. Nous voilà sur la plateforme inférieure de la «Promenade Letang» (actuellement Ibn Badis), un immense jardin créé, autrefois, en 1847, dans les talus broussailleux surplombant une crique, abri pour les célèbres corsaires qui écumaient les côtes et la haute mer. Un peu plus loin, vers le coucher du soleil, une ligne sinueuse des falaises plonge, de la montagne du Murdjadjo jusqu’à la mer.

En leur milieu, une masse imposante s’élève : Djebel Ak’har (Montagne des Lions) et, tout au bout de l’horizon, la «Pointe de l’Aiguille» casse la perspective de la baie d’Arzew. A l’ouest, sur les hauteurs du Murdjadjo, la chapelle de Santa Cruz couronne un vieux fort espagnol du XVIIe siècle. Une belle forêt de pins recouvre aujourd’hui cette montagne, haute de 300 mètres. On y accède par le téléphérique.
Devant nous, les grands bassins du port commercial et la gare maritime très animée par les voyageurs en cette période de vacances. C’est là que les rouliers blanchâtres relient Oran aux ports d’Alicante (Espagne) et de Marseille (France). Ces bateaux attirent de nombreux badauds qui observent, à partir du balcon de la route du port, les arrivées et les départs des familles issues de l’émigration et d’autres touristes. Sur les quais, des marchandises déversées par les cargos et des longs entrelacements de rails.

Mais, par d’étroites allées d’une charmante intimité, grimpons jusqu’à l’étage supérieur de la «Promenade Letang», au pied des hauts murs d’enceinte du Château Neuf, Rosalcazar, ou Bordj Lahmar, laissant à mi-chemin «L’allée des Veuves». Le paysage que domine le promeneur est moins sévère.

Toutes les lignes, tous les contours, toutes les masses sont plus souples, plus estompées. Au tout premier plan, devant les yeux du visiteur, des arbres d’essences diverses : des palmiers, des ficus et d’autres plants enlacés de lierre qui courent sur le mur d’enceinte. De pas en pas, on est retenu par la grâce des divers tableaux. Ici, la pêcherie et l’ancienne Amirauté ferment l’extrémité ouest du port. Là, un bout de quai et des navires. Tout près, au-dessus d’un pin parasol, c’est l’horizon et la mer bleue soutenant de blanches embarcations, une image toujours attrayante de l’invitation au voyage caressant les rêves des jeunes, tentés par l’aventure de la dangereuse traversée vers l’autre rive de la Méditerranée. Deux itinéraires convient le visiteur à abandonner ce lieu enchanteur : en suivant la rampe du Château Neuf, il sera surpris de voir à la pointe haute du rempart, s’avançant comme l’éperon d’un navire, le «Pavillon de la Favorite».

Un joli nom et de lointains souvenirs puisque cette belle demeure fut édifiée pour la bien-aimée du dernier bey d’Oran, le bey Hassan, avant l’entrée du corps expéditionnaire colonial français, en 1832, dans la cité. A l’opposé, le square du «Théâtre de Verdure» est un jardin qui abrite actuellement des concerts de musique. Il est le point de départ d’une grande bretelle de la voie littorale bordée de tours : le boulevard du Front de Mer. Car, Oran, née sur le versant occidental d’un ravin (Ras El-Aïn), a débordé au cours du XIXe siècle pour s’étaler sur un plateau. Le site peut être décomposé en trois parties qui sont le massif forestier du Murdjadjo, le ravin de Ras El-Aïn où coulaient, jadis, à ciel ouvert, les eaux limpides de l’Oued Er-R’hi (Rivière des moulins) et, enfin, le plateau qui s’étend jusqu’à l’est de la ville. Ce site a constitué le premier noyau urbain, choisi par ses habitants au début du Xe siècle pour la présence du cours d’eau qui arrosait de luxuriants jardins, faisait tournait les moulins à blé et alimentait la population.

La ville, dit-on, était défendue par quelques forts, tels Ras El-Ksar, le Rozalcasar espagnol, transformé par les garnisons du Cardinal Ximenes en citadelle (Château Neuf), appelé maintenant Palais du Bey Mohamed El-Kébir, le libérateur d’Oran de l’occupation espagnole en 1792. Les travaux avaient été multipliés vers l’Est où s’élevaient, sur le plateau même, les murs reliant le Palais aux forts Saint André et San Phillipe. Et puis, l’on se retrouve sur la vaste place d’Armes débaptisée Place du 1er Novembre 1954. Elle est bordée par deux magnifiques pièces architecturales : le majestueux Théâtre régional d’Oran, baptisé du nom du célèbre dramaturge, feu Abdelkader Alloula, et l’Hôtel de Ville, à l’entrée duquel trône deux superbes lions. Notre visiteur prend une halte devant Derb Lihoud, l’ex-quartier juif. Ce quartier a constitué le premier conglomérat d’habitations à l’époque où le bey Mohamed El-Kebir lança les travaux d’urbanisme hors du «Vieil Oran». La promenade prendra fin sur ce site chargé histoire, car Oran, à l’orée du XIXe siècle sera le théâtre de célèbres batailles dirigées par Hadj Mohieddine et son fils, l’Emir Abdelkader, qui reprit le flambeau de la résistance pendant 17 ans contre les troupes d’occupation.
Abdallah Bendenia
in El Watan 25/08/2010
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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyJeu 26 Aoû - 19:20


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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyJeu 26 Aoû - 19:21

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MessageSujet: Re: Histoire d'Oran - Wahran   Histoire d'Oran - Wahran EmptyJeu 26 Aoû - 21:19

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