Algérie - Angleterre vendredi 18 juin 0-0

Les équipes probables :
Angleterre : James ; A. Cole, Carragher, Terry, G. Johnson ; Barry, Gerrard, Lampard, Wright-Phillips ; Rooney, Heskey.
Algérie : Chaouchi ; Halliche, Bougherra, Yahia ; Lacen, Yebda, Guedioura, Boudebouz, Ziani, Belhadj ; Matmour.

Même si sur un plan comptable un nul lors du premier match ne peut être considéré comme une mauvaise affaire, l’Angleterre a très mal accepté les deux points qu’elle a laissé filer face aux Etats-Unis. D’abord, parce qu’elle avait largement les moyens de l’emporter mais aussi à cause de la bévue de Robert Green, venue raviver les démons du passé. Contre l’Algérie, vendredi au Cap Town, elle sait donc parfaitement ce qu’elle à faire pour se rassurer et retrouver le sourire par la même occasion. Face aux Fennecs, ça parait jouable comme mission mais elle pourrait s’avérer beaucoup plus compliquée que prévue.

Capello attend un cadeau pour son anniversaire

Dans son histoire, l’Angleterre n’a jamais perdu face à une équipe africaine (15 matches, 11 victoires et 4 matches nuls) et cela fait vingt ans qu’elle n’a plus enregistrer deux matches sans victoire de suite lors du premier tour de Mondial. Statistiquement, elle a donc de quoi être confiante dans l’optique de ce duel face aux demi-finalistes de la dernière CAN. Par ailleurs, le retour à la compétition de Gareth Barry, le régulateur du milieu de terrain, est une autre bonne nouvelle pour les Three Lions. Si l’on se fie à la logique, l’on ne voit donc pas comment ils pourraient rater cette seconde marche. D’autant plus que tous les joueurs sont ultra motivés à l’idée de rebondir à l’image des Français en vue de leur duel face au Méxique.

L’Angleterre part donc largement avec les faveurs des pronostiques. Mais, cette supériorité sur le papier, elle va devoir le démontrer sur le terrain et ça ne sera pas forcément aisé. Fabio Capello, qui fêtera le jour du match son 64e anniversaire, attend des hommes qu’ils soient performants mais aussi le plus appliqués possibles. Même si en face l’adversaire ne sera pas aussi bien armé sur le plan physique et technique, la prudence sera de mise. Pour s’éviter une soirée difficile, les Three Lions vont devoir marquer le plus vite possible et quand on sait que Wayne Rooney n’a plus marqué depuis six rencontres en sélection, c’est une tâche qui est loin d’être gagnée d’avance. Quoi qu’il en soit, les Fennecs, qui joueront sans pression, vendront chèrement leur peau.

Battus dans des circonstances regrettables par la Slovénie (0-1), les Algériens se sont promis de tout faire pour créer la surprise face au favori numéro 1 de leur Groupe. Même s’ils n’ont plus battu une sélection du Vieux Continent depuis dix ans (contre la Roumanie), Bougherra et ses équipiers ont bon espoir de signer un résultat positif et se relancer ainsi dans la course à la qualification. Rabah Saâdane, le sélectionneur, a même affirmé qu’il comptait une équipe résolument plus offensive que celle qui a joué le premier match et l’entrée de Ryad Boudebouz et celle d’Adlène Guedioura devraient apporter plus de folie aux jeu des Fennecs. Vingt-huit ans après avoir chuté l’Allemagne à Gijon (en Espagne), l’Algérie se prépare donc vaillamment à un nouvel exploit.

L'Algérie entend profiter de la condescendance des Anglais vendredi au Cap à 20h30 dans le groupe C, pour créer la surprise et maintenir ses chances de poursuivre sa route. Une motivation qui n'est pas loin de rejoindre sur le fond l'analyse d'Issa Hayatou sur le sentiment de supériorité affiché par les sélections européennes et sud américaines vis à vis de leurs homologues africaines.
«Nous pouvons nous permettre de ne pas être à notre meilleur niveau et battre quand même l'Algérie», a affirmé l'attaquant vedette anglais Wayne Rooney, «certain» de la victoire sur des Fennecs qu'il concède ne connaître que via des DVD. «La défense algérienne va souffrir.»

Ces propos n'ont pas échappé à l'arrière central Madjid Bougherra «Il dit ce qu'il veut. Cela le concerne. On va jouer pour gagner, nous aussi on veut se qualifier».

«On n'a rien à perdre. C'est l'Angleterre qui est sous pression. C'est elle qui est venue avec l'intention de gagner la Coupe du monde», a renchéri Riyad Boudebouz, qui pourrait être titularisé en attaque et dont la vivacité pourrait gêner une charnière anglaise qui semble lente.

Les Algériens devront toutefois montrer plus de qualités offensives que contre les Slovènes. Pour leur retour dans le Mondial après 24 ans d'absence, les Fennecs ont déçu, enfermés dans le carcan défensif imposé par le sélectionneur Rabah Saâdane.

Excellent match de la part des Verts. Félicitations.
L'équipe a très bien joué et a damé le pion aux prétentions anglaises. La chance, encore une fois, a manqué pour marquer un but qui nous aurait débarassé de cette dernière place du groupe C.