En Algérie, les célibataires représentent 53% de la population masculine âgée de 15 ans et plus, les mariés 45,8%, alors que les veufs et les divorcés représentent respectivement 0,4 et 0,9%, a révélé une enquête nationale dont les résultats ont été présentés hier 1er juin à Alger. Chez la population féminine, la part des célibataires est de 43,8%, celle des mariées, de 47%, alors que la part des femmes divorcées, est de 9,1%.
Selon cette enquête le célibat semble "quasi universel" avant 24 ans, puis décroît progressivement avec un rythme "beaucoup plus accéléré" au-delà de 35 ans.
Ce phénomène touche près de la moitié des hommes âgés entre 35 et 39 ans et 8,5% seulement des 40-44 ans.
Au delà de 45 ans, le célibat devient "de plus en plus marginal" et atteint environ 1% de la population dépassant 55 ans.
Chez les femmes, le célibat touche la quasi totalité des personnes de moins de 20 ans, 82,8% chez les 20-24 ans et continue de décroître à un rythme "plus rapide" par rapport aux hommes pour atteindre 21,4% chez les 35-39 ans.
Comparativement à la tendance décrite chez les hommes, il est observé un renversement de situation, en ce sens que la part des célibataires est inférieure à celle relevée chez les femmes de moins de 40 ans, alors qu'elle est plus élevée chez les hommes de la même tranche d'âge. A contrario, la proportion des hommes mariés de moins de 40 ans est nettement inférieure à celle enregistrée chez les femmes de cette même tranche d'âge, alors qu'à partir de 40 ans, cette proportion est plus importante.
Les données de l'enquête permettent de constater que les femmes se marient relativement de plus en plus tard, en ce sens que près d'une femme sur trois s'est mariée entre 15 et 19 ans, 41,5% entre 20 et 24 ans, alors qu'une femme sur cinq s'est mariée à l'âge de 25 ans et plus. L'âge moyen au mariage a atteint 33,5% chez les hommes et 29,8% chez les femmes.